Pour la première fois dans l'histoire de la COP, la Présidence a reconnu le rôle de la numérisation dans les discussions climatiques, en désignant une Journée de la Numérisation. La Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan, mettra en avant la piste de l'Action Verte Numérique, soulignant le rôle de la numérisation dans la résilience climatique. Les technologies numériques offrent un potentiel immense pour améliorer l'efficacité de la production alimentaire et de l'approvisionnement en Afrique, promettant des avantages économiques, sociaux et environnementaux significatifs.

Stimuler une action climatique transformative

 

Le 16 novembre 2024, deux événements clés auront lieu : une réunion de haut niveau et le lancement de la Déclaration sur l'Action Verte Numérique, tous deux axés sur la manière dont les technologies numériques peuvent stimuler une action climatique transformative.
La Table Ronde de Haut Niveau sur le Chemin de l'Action Numérique pour un Monde Vert explorera comment la technologie peut faire avancer les objectifs climatiques. Parmi les intervenants clés figurent S.E. Mme Nigar Arpadarai, Championne de Haut Niveau pour le Changement Climatique de la COP29, S.E. M. Rashad Nabiyev, Ministre du Développement Numérique et des Transports de l'Azerbaïdjan, et S.E. Mme Doreen Bogdan Martin, Secrétaire Générale de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT).
La table ronde, modérée par M. Tomas Lamanauskas, Secrétaire Général Adjoint de l'UIT, présentera les points de vue de représentants gouvernementaux de Bahreïn, du Brésil, de Chine, d'Égypte, d'Estonie, du Japon, du Kazakhstan, et d'autres pays.
L'événement réunira également des partenaires tels que l'AIEA, la CEE-ONU, la CNUCED, le PNUD, le PNUE, l'UNESCO, l'ONUDI, la Banque mondiale, ainsi que des leaders du secteur privé issus d'entreprises comme Alibaba, Cisco, Google et Nokia.

Déclaration COP29 sur l'Action Verte Numérique

La réunion de haut niveau se conclura par l'adoption de la Déclaration sur l'Action Verte Numérique, un engagement mondial pour promouvoir une numérisation favorable au climat, réduire les émissions des TIC et élargir l'accès aux technologies vertes.
La Déclaration appelle à la collaboration entre les gouvernements, le secteur privé et les organisations internationales pour faire avancer la numérisation durable, en particulier dans les régions en développement. Elle encourage des cadres réglementaires soutenant les pratiques numériques écologiques, positionnant ainsi la numérisation comme un élément clé de l'action climatique mondiale. Les gouvernements et les parties prenantes sont invités à approuver la Déclaration, rejoignant un effort unifié pour tirer parti de l'innovation numérique en faveur d'un avenir durable.

Le secteur de la téléphonie mobile au Kenya s'est développé, le nombre total d'abonnements atteignant 68 millions, soit un taux de pénétration de 132,1 %. Cette croissance a été stimulée par les campagnes de reconquête des clients des opérateurs. En outre, les abonnements 'Machine-to-Machine' (M2M) sont passés à 1,607 million.

Le secteur a également connu une croissance, avec les abonnements de mobile money augmentant à 38,7 millions, un taux de pénétration de 75 %. Cette croissance a été stimulée par la suppression des codes de retrait pour les transactions effectuées entre M-Pesa et Airtel Money, permettant des transferts de fonds sans friction entre les deux portefeuilles mobiles.

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Du 8 au 25 septembre 2024, la toute première formation iPRIS pour une cohorte francophone de sept régulateurs nationaux des télécommunications d'Afrique francophone aura lieu au Luxembourg. La formation couvrira un large éventail de sujets, notamment les cadres juridiques, la concurrence sur le marché, la protection des consommateurs et la gestion du spectre. Les participants visiteront également plusieurs opérateurs, la Cour de justice de l'Union européenne et des sites culturels tels que des musées et les châteaux de Betzdorf et de Vianden.

Un élément clé du projet iPRIS est la planification et la mise en œuvre d'« initiatives de changement », des projets stratégiques conçus pour relever des défis spécifiques dans la juridiction de chaque régulateur. Ces initiatives se concentrent sur des questions telles que les lacunes en matière d'infrastructure ou les obstacles à l'inclusion numérique. Après la formation au Luxembourg, une équipe de soutien régionale aidera les régulateurs à mettre en œuvre leurs initiatives de changement. L'ensemble de la cohorte 2024B se réunira à nouveau à Dakar, au Sénégal, en février 2025 pour examiner les progrès accomplis et affiner leurs projets. L'efficacité des initiatives sera évaluée un an après le début du projet en 2025.

La cohorte 2024B verra la participation des régulateurs des télécoms de la Centrafrique, des Comores,du Congo-Brazzaville, de la Mauritanie, du Sénégal du Tchad et du Togo. Ces régulateurs nationaux des télécommunications, également connus sous le nom d'autorités nationales de régulation (ANR), sont des organisations nommées par le gouvernement et chargées d'élaborer et de mettre en œuvre des politiques visant à protéger les consommateurs, à garantir une concurrence loyale et à encourager l'innovation dans le secteur des TIC. Le programme iPRIS adopte une approche d'apprentissage entre pairs pour renforcer les capacités des ANR, dans le but de réduire la fracture numérique.

iPRIS est le fruit d'un effort conjoint du Programme suédois pour les TIC dans les régions en développement (SPIDER), de l'Autorité suédoise des postes et télécommunications (PTS) et de l'Institut luxembourgeois de réglementation (ILR). Ils collaborent avec les autorités régionales africaines de régulation des télécommunications afin d'aider les ARN à atteindre leurs objectifs stratégiques.

Pour de plus amples informations, les parties intéressées peuvent contacter Mme Edna Soomre, chef du projet iPRIS, à l'adresse ipris@spidercenter.org.

L'Union internationale des télécommunications (UIT) a organisé son symposium annuel mondial des régulateurs (GSR-24) à Kampala, en Ouganda, du 1er au 4 juillet 2024, au ‘Speke Resort and Convention Center’.

Sous le thème "Régulation pour l'impact", le GSR-24 a réuni des régulateurs, des décideurs politiques et des acteurs numériques du monde entier. Le symposium a offert une plateforme d'échange de connaissances à travers des sessions thématiques axées sur des questions critiques dans le paysage numérique en constante évolution.

La journée d'ouverture a été marquée par une réunion des organisations régionales de régulation et du Réseau de régulation numérique (DRN). Cette session s'est concentrée sur l'accélération de la transformation numérique durable grâce à des approches collaboratives en matière de politique, de régulation et de gouvernance numériques dans divers secteurs économiques et au-delà des frontières. Un point clé à l'ordre du jour était le développement de systèmes harmonisés de cartographie du haut débit.

La réunion du DRN a également marqué une étape importante en célébrant sa première année d'activité réussie. Les participants ont profité de l'occasion pour souligner les réalisations du réseau, notamment le partage des connaissances, les activités de renforcement des capacités et les contributions aux commissions d'études de l'UIT-D. Les ateliers interactifs ont également été reconnus comme une composante précieuse des efforts du DRN, soulignant les progrès réalisés au cours de l'année écoulée.

Un autre événement important de la première journée a été la table ronde exécutive des chefs des régulateurs du GSR de l'UIT. Cette discussion de haut niveau, qui a été un point focal de la journée, s'est concentrée sur le développement de structures de gouvernance ouvertes, flexibles et basées sur le risque pour les technologies de transformation. La table ronde a donné lieu à des interventions et des discussions riches, soulignant les défis importants auxquels sont confrontés les régulateurs à l'ère du numérique.

Cérémonie d'ouverture du GSR-24

La deuxième journée du GSR-24 a été marquée par la cérémonie d'ouverture dirigée par un groupe de parties prenantes, dont S.E. MAJ (RTD) Jessica Alupo (Vice-présidente, Ouganda), Hon. Chris Baryomunsi (ministre, ministère des TIC et de l'orientation nationale, Ouganda), Mme Doreen Bogdan-Martin (secrétaire générale, UIT), M. George William Nyombi Thembo (directeur exécutif, UCC, et président du GSR-24, Ouganda), et M. Cosmas Luckyson Zavazava (directeur, Bureau de développement des télécommunications, UIT).

S.E. Jessica Alupo, représentant le Président Yoweri Museveni, a officiellement ouvert le symposium. Dans son allocution, elle a souligné : « En tant que régulateurs du secteur des TIC, vous avez pour mandat de promouvoir la contribution du secteur au bien-être économique de la population ». Elle a ajouté : « Je vous demande instamment de promouvoir un environnement réglementaire qui donne la priorité à l'innovation, à la sécurité, à la protection de la vie privée et aux droits des utilisateurs de la technologie numérique ».

Mme Doreen Bogdan-Martin a souligné le besoin urgent de réduire la fracture numérique, notant que 2,6 milliards de personnes dans le monde n'ont toujours pas accès à l'internet. Elle a déclaré : « Nous devons faire de la course à la régulation une course vers le haut et non une course vers le bas ». Mme Bogdan-Martin a appelé à une accélération des efforts pour permettre à ces populations non connectées de se connecter, décrivant cela comme « à la fois une nécessité économique et un impératif moral ».

Cosmas Zavazava a souligné l'importance de la collaboration : « La collaboration implique une communication bidirectionnelle, fréquente et dynamique entre les gouvernements, le secteur privé, la société civile, les organismes de régulation des télécommunications et le citoyen moyen ». Il a insisté sur la nécessité de « formuler des politiques inclusives et d'investir de manière significative dans la construction de l'infrastructure ».

Le Dr Chris Baryomunsi a souhaité la bienvenue aux délégués dans la « Perle de l'Afrique » et a souligné l'engagement de l'Ouganda en faveur de la transformation numérique. Il a déclaré : « Le gouvernement ougandais a donné la priorité à la transformation numérique, comme l'indique notre plan de développement national numéro trois, et en tant que ministère et secteur, nous sommes guidés par une feuille de route de la transformation numérique ».

George William Nyombi Thembo a expliqué l'importance du symposium en soulignant que « l'accès à l'internet n'est plus un luxe, c'est devenu une nécessité absolue. Refuser cet accès, c'est refuser des services essentiels comme l'éducation, les soins médicaux et l'inclusion financière, pour n'en citer que quelques-uns ».

Le symposium a abordé des sujets clés tels que la gouvernance de l'intelligence artificielle, les technologies spatiales et la coopération internationale en matière de régulation des TIC. Les participants ont travaillé à l'élaboration de lignes directrices sur les meilleures pratiques en matière de régulation des technologies émergentes afin de maximiser leur impact positif tout en minimisant les risques.

De gauche à droite : Dr Cosmas Zavazava (UIT) et M. George William Nyombi Thembo (UCC)

Cosmas Luckyson Zavazava, de l'UIT, et M. George William Nyombi Thembo, directeur exécutif de l'UCC, ont lancé le Guide des meilleures pratiques.

Guide es meilleures pratiques contribuent à l'élaboration de politiques, de stratégies et de cadres réglementaires nationaux qui favorisent l'investissement, l'innovation et la croissance dans le secteur des TIC. Les lignes directrices sur les meilleures pratiques de l'ITUG SR-24 tracent la voie des technologies transformatrices pour un impact positif, en soulignant les défis, les opportunités, les mesures politiques et réglementaires clés, et les principes directeurs pour un impact positif et inclusif en 6 langues.

Réseau de femmes dans la tech

Le troisième jour du GSR-24, la session du réseau des femmes (NoW) a rassemblé des voix influentes pour aborder la question de l'écart persistant entre les hommes et les femmes dans le secteur des TIC. Les participants se sont livrés à des discussions animées sur les obstacles qui continuent à entraver la progression des femmes dans les domaines liés à la technologie, en particulier aux niveaux des instances de décision les plus élevées. La session a mis en évidence les défis et exploré des solutions et des mécanismes pour stimuler la participation des femmes dans ces rôles cruciaux.

De gauche à droite : Enock Wakabi (UCC), Dr Caroline Wamala (SPIDER), et Priscilla Namugerwa (UCC) au GSR-24

La secrétaire générale de l'UIT, Mme Bogdan-Martin, s'est déclarée inspirée par les récits des femmes qui ont joué un rôle de premier plan au cours de l'événement. Elle a appelé à redoubler d'efforts pour faire de 2025 une année charnière pour l'égalité des sexes, en exhortant les parties prenantes à prendre des mesures concrètes pour combler le fossé entre les hommes et les femmes dans la sphère numérique.

SPIDER director Dr Caroline Wamala (left) and ITU secretary general Ms Doreen Bogdan-Martin (right) at GSR-24

Other announcements at GSR-24:

 

À une époque où la connectivité numérique est un catalyseur de croissance économique, l'initiative iPRIS (Renforcement Institutionnel des Politiques et Régulations des TIC) se présente comme une lueur d'espoir pour 43 pays africains. Ce programme vise à renforcer les organismes de régulation des télécommunications à travers l'Afrique, en favorisant l'inclusion numérique et en comblant la fracture numérique par le renforcement des capacités entre pairs.

L'Essence de iPRIS

L'initiative iPRIS est une approche globale visant à lib

rer le potentiel de développement de l'Afrique subsaharienne. En améliorant la qualité des services TIC et en tirant parti des technologies numériques, iPRIS vise à améliorer la connectivité et l'inclusion numériques, stimulant ainsi le développement global de la région.

Pays Participants

Parmi les 43 pays participants, les pays francophones jouent un rôle crucial. Ces pays incluent le Bénin, le Burundi, le Burkina Faso, le Cameroun, la République Centrafricaine, les Comores, la Côte d'Ivoire, la RD Congo, le Gabon, la Guinée, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, la République du Congo, le Tchad, le Sénégal et le Togo.

Missions des Autorités de Régulation

Bénin (ARCEP Bénin) :

Burundi (ARCT) :

Burkina Faso (ARCEP Burkina Faso) :

Cameroun (ART Cameroun) :

République Centrafricaine (ARCEP Centrafrique) :

Comores (ANRTIC) :

Côte d'Ivoire (ARTCI) :

RD Congo (ARPTC) :

Gabon (ARCEP Gabon) :

Guinée (ARPT Guinée) :

Mali (AMRTP) :

Niger (ARCEP Niger) :

République du Congo (ARPCE Congo) :

Initiatives Remarquables en Afrique Francophone

  1. Mise en Œuvre du Projet "One Africa Network" : Sous l'impulsion de la CEMAC et de SMART AFRICA, ce projet d'itinérance communautaire a été lancé pour créer un tarif d'appel unique et une réception d'appel gratuite pour les abonnés en itinérance entre le Congo et le Gabon depuis décembre 2020. Le projet est en cours de finalisation avec le Cameroun, le Tchad, la Guinée Équatoriale et la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo étant également attendue.
  2. Réduire la Fracture Numérique : Financées par le Fonds d'Accès au Service Universel, des initiatives visent à couvrir les zones reculées, à améliorer les compétences numériques et à assurer l'accessibilité des services en faisant don d'appareils mobiles aux populations vulnérables.
  3. Initiative de Numérisation des Services Publics : Cette initiative soutient la supervision des transactions électroniques, le contrôle de la collecte des taxes, la prise de décision stratégique et l'évaluation du marché des TIC, en fournissant des données pertinentes aux institutions internationales.
  4. Gestion Efficace du Spectre : Conformément aux recommandations de l'UIT, des accords bilatéraux sur la coordination des fréquences aux frontières assurent un accès équitable au spectre radioélectrique, minimisent les interférences et préviennent l'itinérance accidentelle.
  5. Création et Mise en Œuvre de Groupes de Travail : Les pays d'Afrique centrale ont mis en place des groupes pour traiter des réseaux innovants, des services financiers numériques (FINTECH), de la cybersécurité, et de l'harmonisation des textes juridiques et réglementaires pour s'adapter aux changements technologiques.

L'initiative iPRIS est bien plus qu'un cadre politique ; c'est une force de transformation qui favorise l'inclusion et la connectivité numériques en Afrique francophone. En renforçant les organismes de régulation et en favorisant la coopération, iPRIS pave la voie vers un avenir numériquement autonome dans la région.

 

Interview de  Madame Bernice Edande Otye, Sécrétaire permanente de l’Assemblée des Régulateurs de la Télécommunication d’ Afrique Centrale (ARTAC). Interview réalisé par Nancy Onyango.

Cet interview a été édité pour plus de clarté.

Nancy Onyango : Bonjour Madame, pouvez- vous vous présenter et nous dire votre rôle au sein de ARTAC, s’il vous plait ?

Madame Bernice : Je suis Madame Bernice, je suis la Secrétaire permanente de ARTAC, l’Assemblée des Régulateurs de la Télécommunication en Afrique Centrale.

Nancy Onyango : Parlez- nous un peu de l’organisation

Madame Bernice : L’ARTAC a été créée en 2004, et compte aujourdhui 7 membres qui sont les autorités de régulation nationales de 7 Etats membres de l’Afrique Centrale. Il s’agit de l’ART du Cameroon, de l’ARCEP du Gabon, du TCHAD, de la RCA, de l’ARPCE du Congo, l’ARPTC de la République Démocratique du Congo, ORTEL de la Guinée Equatoriale.

Nancy Onyango : Quel est le but et les moyens d’actions de ARTAC ?

Madame Bernice :

L’ARTAC a pour objectif de réduire la fracture numérique, d’accélérer l’intégration économique et sociale dans la sous-région, à travers la coopération et l’harmonisation des politiques règlementaires en matière des Technologies de l’Information et de la Communication. Pour atteindre ces objectifs l’ARTAC mène plusieurs activités. Elle se charge d’harmoniser ses politiques règlementaires ; elle se charge aussi du suivi et de la mise en œuvre des projets dans la sous-région. Elle se charge de définir un cadre de coordination du spectre des fréquences entre ses pays membres. Elle met un point d’honneur au renforcement des capacités de ses membres ainsi que des autres membres du secteur, à travers le partage d’expériences, l’organisation de séminaires et ateliers de formations. L’ARTAC a aujourd’hui 4 pôles de travail qui se chargent des questions de radio communication, des cadres juridiques et règlementaires, de la Fin-tech, de la cybersecurité et de la gouvernance. Actuellement nous avons un projet phare qui est en train d’être finalisé. Il s’agit de l’implémentation effective du « free roaming » entre les Etats de l’Afrique centrale. Nous avons commencé par les Etats membres de la CEMAC, et nous allons continuer ce projet avec tous les états membres.

Intégration  du marché africain des communications électroniques

Au-delà de la mise en place des structures législatives et réglementaires modernes pour ce qui concerne la fourniture des services de communications électroniques dans tous les Etats de la sous-région, l’ARTAC s’est donné plusieurs

objectifs :

Encourager la séparation des rôles entre pouvoirs politiques, autorités de réglementation et exploitants de licences/fournisseurs de service.

Encourager les projets de libération et concurrence, en vue de reformer les réseaux et d’améliorer l’efficacité des services de communications électroniques dans la sous-région.

Encourager l’élaboration des politiques visant à faciliter l’accès universel et la pénétration des communications électroniques dans les zones rurales et mal desservies de la sous-région.

Encourager le renforcement des ressources humaines et les capacités afin de remédier à la pénurie de main d’œuvre locale qualifiée.

Le "Catalogue d'interconnexion et d'accès 2023" de Togo Telecom n'est pas seulement un document technique ; il est le reflet des dynamiques des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) en Afrique. Dans un continent en pleine transformation numérique, les réglementations et les offres d'interconnexion jouent un rôle crucial. Cet article explore comment ce catalogue s'intègre dans le paysage TIC africain et l'impact des réglementations sur ce secteur en plein essor.

Objectif et Portée du Catalogue

Le catalogue de Togo Telecom vise à clarifier les offres et conditions de collaboration avec d'autres opérateurs, un besoin essentiel dans un environnement africain où la connectivité est en constante expansion. En fournissant des informations détaillées et transparentes, Togo Telecom promeut une coopération efficace, facilitant ainsi l'extension des services de communications électroniques au Togo et au-delà.

Services Offerts

Les services d'interconnexion sont au cœur de l'infrastructure TIC en Afrique, et Togo Telecom propose une gamme complète pour répondre à ces besoins :

Tarification

Une tarification claire et transparente est essentielle dans le contexte africain, où les coûts peuvent être une barrière à l'adoption des TIC. Les frais d'installation, les frais récurrents et les charges spécifiques sont clairement détaillés, permettant aux opérateurs de planifier et de budgétiser efficacement leurs investissements en interconnexion.

Conditions d'Accès

Les conditions d'accès aux services de Togo Telecom sont conçues pour une intégration sans heurts, reflétant les meilleures pratiques réglementaires. Les exigences techniques et les modalités contractuelles sont clairement définies, assurant une conformité avec les standards internationaux. Cet alignement avec les régulations renforce la confiance des partenaires et stimule l'innovation dans les TIC.

Parties Prenantes

Les principales parties prenantes incluent les opérateurs de communications électroniques et les autorités régulatrices. En Afrique, ces acteurs jouent un rôle crucial dans le développement des TIC. Le catalogue de Togo Telecom fournit les informations nécessaires pour une collaboration efficace, assurant que les régulations sont respectées et que les services sont fournis conformément aux normes établies.

Indicateurs de Performance

Les indicateurs de performance définis par Togo Telecom sont essentiels pour garantir la qualité et la fiabilité des services, des aspects critiques dans le contexte africain. Le taux de disponibilité et le temps de réparation sont des mesures clés pour assurer la continuité des services, tandis que la satisfaction client reflète l'engagement de Togo Telecom envers ses partenaires.

Illustrations et Exemples

Le catalogue inclut des schémas et des tableaux illustrant les options de service, les tarifs et les performances attendues. Ces illustrations sont particulièrement utiles dans un contexte africain où la visualisation des données facilite la compréhension et la prise de décision, renforçant la transparence et l'adoption des TIC.

Conclusion

Le "Catalogue d'interconnexion et d'accès 2023" de Togo Telecom est bien plus qu'un simple document technique ; c'est un outil stratégique pour le développement des TIC en Afrique. En offrant des informations détaillées et transparentes sur les services, les tarifs et les conditions d'accès, Togo Telecom soutient l'expansion des communications électroniques sur le continent. Les régulations jouent un rôle crucial en assurant la conformité et en stimulant l'innovation, permettant à l'Afrique de réaliser son potentiel numérique. Les parties prenantes sont encouragées à consulter ce document pour maximiser les opportunités offertes par Togo Telecom en 2023 et au-delà.

 

 

En 2023, le marché de la téléphonie mobile au Congo est dominé par deux principaux opérateurs : MTN et Airtel, suite à l'arrêt des activités d'Azur malgré la détention de sa licence. Ces deux acteurs desservent plus de 5,9 millions d'abonnés, principalement prépayés représentant 99,3% du marché (Rapport 2023 du Marché de la telephonie monile au congo …).Le rapport 2023 sur le marché de la téléphonie mobile au Congo offre une analyse détaillée de la performance du secteur au cours de l'année, avec un focus sur les indicateurs clés tels que le nombre d'abonnés, le trafic voix et SMS, les revenus générés, et les tarifs pondérés sortants. Il vise à éclairer les décisions stratégiques des opérateurs et des régulateurs, en tenant compte des évolutions réglementaires et des défis technologiques.

Tendances

Le taux de pénétration de la téléphonie mobile a atteint 102,7%, en légère hausse par rapport à l'année précédente, avec un revenu total de 136,071 milliards de F CFA en 2023, principalement généré par le trafic sortant.

Le marché a enregistré un trafic voix total de 6,586 milliards de minutes et un volume de SMS de 5,442 milliards de messages. Malgré une apparente saturation, le marché montre une croissance modeste mais stable du nombre d'abonnés, avec un taux de pénétration de 94,6 %.

Le secteur est en constante évolution pour répondre aux nouvelles réalités technologiques et économiques, avec l'ARPCE jouant un rôle crucial dans les évolutions réglementaires, telles que la révision des tarifs pour accroître la compétitivité du marché. Les défis technologiques incluent le déploiement des infrastructures de réseau, l'adoption de la 4G et la préparation pour la 5G, ainsi que la sécurisation contre les cyberattaques et la gestion du volume croissant des données.

MTN a dominé le marché avec 72,4% des revenus totaux, tandis qu'Airtel a représenté 27,6%. MTN a vu ses revenus augmenter de 7,5% en 2023, tandis qu'Airtel a connu une légère baisse de 0,4%.

Défis et perspectives

Pour 2024, les perspectives comprennent une croissance continue du nombre d'abonnés, des investissements dans les infrastructures pour étendre la couverture 4G et introduire la 5G, ainsi qu'une prévision de baisse des tarifs pour stimuler la consommation des services voix et données. L'innovation dans les offres de services, la diversification avec des services à valeur ajoutée, et la transparence dans les pratiques tarifaires sont essentielles pour soutenir un marché compétitif et durable. L'ARPCE continuera de jouer un rôle clé en surveillant le marché, en favorisant l'accès aux nouvelles technologies, et en assurant une concurrence saine et transparente.

Les régions en développement offrent un terrain fertile d'opportunités pour le développement de la téléphonie mobile. Avec une croissance démographique soutenue et une urbanisation croissante, ces régions représentent un marché expansif pour les services de télécommunication. L'extension des réseaux de téléphonie mobile peut jouer un rôle crucial dans la réduction de la fracture numérique en facilitant l'accès aux services de communication et d'information, même dans les zones rurales éloignées. Cela pourrait stimuler le développement économique en améliorant l'accès aux marchés, en soutenant l'entrepreneuriat local, et en renforçant l'accès à l'éducation et aux soins de santé. De plus, l'innovation technologique, comme l'introduction de la 4G et de la future 5G, pourrait transformer la connectivité en offrant des vitesses plus rapides et une capacité accrue pour le traitement des données.

Ces avancées ouvrent la voie à de nouveaux services à valeur ajoutée tels que le paiement mobile, les applications de santé, et les plateformes d'éducation à distance, répondant ainsi aux besoins diversifiés des populations locales. Enfin, les partenariats public-privé pour le développement des infrastructures joueront un rôle crucial en mobilisant les ressources nécessaires et en assurant un déploiement efficace des réseaux, contribuant ainsi à une croissance économique durable et inclusive dans les régions en développement.

 

Lomé, au TOGO, a accueilli le 21ème séminaire de Fratel, le réseau des régulateurs francophones des télécommunications, les 21 et 22 mai 2024. L'événement était organisé par le régulateur national togolais ARCEP-TOGO et le régulateur national congolais ARPCE, président en exercice de Fratel. Le séminaire a accueilli 18 membres de Fratel, dont ILR, le partenaire technique pour les cycles francophones d'iPRIS, SPIDER, et divers acteurs du secteur. Le thème du séminaire était « L'économie de la donnée et le paiement mobile : quels sont les enjeux de régulation techniques et économiques?

Avec l'accélération de la numérisation, l'accès et l'échange des données sont devenus cruciaux pour le développement économique et social. Il est essentiel de créer un environnement sécurisé pour encourager le partage et l'utilisation efficace des données, notamment par l'accès ouvert. Parallèlement, l'augmentation spectaculaire de la production de données a stimulé le développement des infrastructures de stockage et de traitement de données, en particulier via le cloud, à l'échelle mondiale.

Dans un monde où chaque clic, chaque transaction génère une avalanche de données, comprendre et réguler ce flux devient essentiel. Le séminaire a débuté par une présentation inspirante de Mme Cina Lawson, la dynamique ministre de l'économie numérique du Togo. Elle a captivé l'auditoire avec une vision convaincante de la transformation digitale du Togo, mettant en lumière des initiatives révolutionnaires qui établissent de nouvelles normes dans la région.

Cina Lawson, Ministre de l'Economie numérique, Togo. ©

Le séminaire a été structuré autour de trois panels principaux chacun abordant des aspects cruciaux de la régulation dans l'économie numérique.

Développement de l'économie des données

Le premier panel s'est concentré sur les enjeux liés au développement de l'économie de la donnée, un sujet essentiel dans notre ère numérique. L'économie de la donnée ou “data economy” fait référence à l'ensemble des activités économiques et des processus qui reposent sur l'exploitation des données. Elle englobe diverses pratiques, technologies et modèles d'affaires centrés sur la collecte, l'analyse, le partage et l'utilisation des données pour créer de la valeur.

Ce premier panel, présidé par Marc SAKALA, Directeur Général de l’ARPCE de la République du Congo, fut introduit par David Guitton, Avocat chez Jones Day.

Comme l’a astucieusement noté David Guitton, “L'économie de la donnée implique une valorisation de la donnée. C’est l’utilisation de la donnée qui détermine leur valeur”.

Il a mis l’accent sur l’importance pour l'État de fournir un cadre technique et légal régissant l'accès aux données et un cadre réglementaire permettant l’accès aux données entre acteurs (associations, labels, groupements…).

Mme Laure de la Raudiere, Présidente de l'ARCEP France, a mis l’accent sur l’importance pour l’Europe de faire en sorte que la transformation numérique profite aux citoyens et aux entreprises européennes.

Après avoir exploré les aspects fondamentaux de l'économie de la donnée, le séminaire a progressé vers le deuxième panel qui s'est penché sur un thème tout aussi crucial : “Quelles interventions publiques pour remédier aux potentielles défaillances du marché du stockage et de traitement de la donnée. “

Marché du stockage et de traitement des données : quelles politiques publiques?

” Le marché de stockage et de traitement de données fait référence à l'ensemble des services, technologies et solutions qui permettent aux entreprises et aux organisations de stocker, gérer et traiter leurs données de manière efficace et sécurisée. Il fut présidé par Luc TAPELLA, Président de l'ILR (Luxembourg). Dans son introduction de la session, Madame Rihab RABBAJ, Analyste chez Cullen International, a mis en lumière notamment les aspects fondamentaux et les défis liés aux services de cloud computing.

Parmi les intervenants, Daniel ANOUGBA, Chef de services “Partage d’infrastructure et accès” à RTCI Côte d’Ivoire, a mis l’accent sur les défaillances du marché du traitement des données, les initiatives prises et les perspectives d’avenir dans sa présentation.

Achille HUNYO, Ingénieur Superviseur de services et de productivité chez Ecobank, a fait une présentation sur les interventions publiques pour remédier aux potentielles défaillances du marché du stockage et du traitement de la donnée.

Jean Francis AHANDA, Directeur Général DATA CENTER services chez ST digital, a souligné : “Il est aujourd’hui acquis que la massification des données produites et leur circulation révolutionnent l’économie. À la fois actif stratégique, outil de décision, d’action et de production pour l’entreprise, la donnée est à l’origine de nouveaux processus décisionnels, de stratégies d’alliances inédites entre entreprises de secteurs distincts, tout autant qu’elle provoque de nouveaux affrontements entre acteurs économiques.” En savoir plus

Après avoir acquis une compréhension claire des défis et des interventions nécessaires dans le marché du stockage et du traitement de données, le séminaire a ensuite mis le cap sur un sujet d'actualité brûlante : les paiements mobiles.

Les paiements mobiles : Partage d'expériences

Ce troisième panel a été l'occasion d'échanger des expériences et des perspectives mettant en lumière comment cette technologie révolutionne les transactions financières et favorise l'inclusion économique. Les paiements mobiles font référence aux transactions financières effectuées à l'aide de dispositifs mobiles tels que les smartphones et les tablettes. Ils permettent aux utilisateurs d'acheter des biens et des services, de transférer de l'argent et de gérer leurs finances via des applications ou des services mobiles.

Guidé par le perspicace Vinyo CAPO, Directeur des marchés et de la réglementation des données à l'ARCEP TOGO, le troisième panel s'est plongé dans le monde en pleine évolution des paiements mobiles. Mawuli COUCHORO a ouvert la voie avec une introduction percutante mettant en lumière à la fois les immenses opportunités et les formidables défis que présente cette technologie.

Cela fut suivi par les interventions de :

Régis ONDO MORO, Directeur des Marchés à l’ARCEP GABON, qui a souligné :

Il est à noter que le Mobile Money permet une plus grande inclusion financière des populations par sa capacité à proposer des services financiers, notamment en zones rurales, permettant ainsi de réduire les inégalités.”

Madame Fatou Gueye, Adjointe au Directeur des Moyens et Systèmes de paiement à la BCEAO, a cité durant son exposé des exemples d'initiatives dans certains pays comme : offrir des accès gratuits à certains services essentiels (le cas en Afrique du Sud), promouvoir des offres de données à prix réduit pour les utilisateurs à faible revenu (cas de l’Inde), déployer des points d’accès wifi gratuits (cas du Kenya).

M. Sefa HUSUNUKPE, Directeur Mobile Money chez Togocom, a présenté de façon succincte un tableau de l'écosystème du paiement mobile au Togo. Selon lui, les offres disponibles sont encore insuffisantes à cause d’un certain nombre de défis à savoir : la préférence des usagers pour la liquidité, l'alphabétisation limitée et le faible niveau d’éducation financière, l’identification des usagers, la sécurité des usagers, le cloisonnement de l'écosystème.

Achille Tefong VAUMI, Responsable de l’Engagement Marché Programme Mobile Money Afrique Francophone à la GSMA, a fait une présentation sur le Mobile money, son aperçu global avec des chiffres étayant sa croissance globale en Afrique et la position de la GSMA par rapport à l'interopérabilité dans le Mobile money. L'interopérabilité dans le domaine du mobile money désigne la capacité de différents systèmes de paiement mobile et réseaux financiers de fonctionner ensemble de manière transparente. Cela permet aux utilisateurs de transférer des fonds, d'effectuer des paiements et de recevoir de l'argent entre différentes plateformes de mobile money, banques et autres services financiers.

En conclusion, le séminaire du Fratel à Lomé n'a pas seulement été une plateforme d'échanges intellectuels mais aussi une occasion pour SPIDER et l’ILR d’échanger avec les régulateurs qui participeront au premier cycle francophone d'iPRIS, qui débutera par une formation au Luxembourg en septembre prochain.

En plus des panels de haut niveau, les participants ont visité le siège de l'ARCEP Togo et ont été impressionnés par leur capacité de collecte et d'analyse des données ainsi que par la disponibilité des données pour le grand public. La culture togolaise a elle aussi été au rendez-vous.

Fratel, réseau francophone de la régulation des télécommunications créé en 2003, a pour objectif de contribuer aux efforts de formation et de collaboration entre ses membres. En 2024, la présidence de Fratel est assurée par l'ARPCE Congo, et en 2025 elle le sera par l'ARCEP Gabon.

 

 

Accueillie par la Communications Authority of Kenya (CA), la 29e assemblée annuelle et le congrès extraordinaire ont offert une plateforme unique aux membres et aux parties prenantes des organisations de communication d'Afrique de l'Est (EACO) pour interagir, travailler en réseau, échanger des expériences et partager des idées sous le thème "Promouvoir la transformation numérique dans la région de l'EAC". Les délégués à l'événement comprenaient des décideurs politiques, des législateurs, des régulateurs, des opérateurs/fournisseurs de services du secteur des TIC, des universitaires et des consommateurs de TIC de toute la région de l'Afrique de l'Est.

Séance d'ouverture

Dans son discours d'ouverture, Eliud Owalo, secrétaire d'État à l'information, à la communication et à l'économie numérique au sein du gouvernement kényan, a présenté des études de cas pertinentes sur les succès remportés par le Kenya dans l'avancement de l'écosystème des TIC. Il a cité les investissements réalisés dans le développement des infrastructures qui ont permis la mise en place de plus de 2 000 points d'accès Wi-Fi publics, ce qui a renforcé l'accès abordable à l'internet mobile. Il a ajouté que ces mesures visaient à créer des espaces commerciaux numériques et à stimuler la connectivité pour les commerçants et les entrepreneurs, en particulier les jeunes et les femmes, afin qu'ils puissent trouver un emploi à part entière dans l'écosystème numérique. Il a également souligné la numérisation réussie d'au moins 80 % (17 017) des services publics.

Owalo a félicité l'Organisation des communications de l'Afrique de l'Est (OCAE) pour ses efforts incroyables en faveur de l'harmonisation des régimes juridiques et réglementaires dans la région, affirmant qu'ils sont essentiels à la réalisation de la transformation numérique et à la mise en place d'une approche unifiée pour tirer pleinement parti de l'économie numérique de la région.

Il a ajouté que le succès de la zone du réseau unique faciliterait l'augmentation des interactions et du commerce électronique dans la région. Dans le même temps, il a appelé à la poursuite de la collaboration dans des domaines tels que la cybersécurité, l'enregistrement des cartes SIM, la normalisation des équipements et des services TIC dans la région, les déchets électroniques et les TIC vertes, qui restent essentiels pour catalyser la réalisation de nos objectifs en matière de transformation numérique.

S'adressant à la session, le directeur général de la Communications Authority of Kenya (CA), David Mugonyi, a noté qu'en mars 20024, le pays comptait 132 % de pénétration mobile, 51,2 millions d'abonnés à l'internet et 38,6 millions d'utilisateurs d'argent mobile. Le taux de pénétration des smartphones s'élevait à 67 %, alors même que l'autorité s'efforce de maintenir des frais d'accès moyens pour des services tels que la téléphonie mobile, les données et l'internet à un niveau abordable pour tous.

Il a ajouté que le régulateur s'était engagé à assurer une couverture de 100 % de la population en 3G et 4G au Kenya. Le déploiement de la technologie 5G offrira de nouvelles opportunités à tous les secteurs de l'économie. Mugonyi a déclaré que l'Autorité des communications avait mis en place un bac à sable réglementaire pour permettre l'utilisation contrôlée des innovations émergentes et l'essai de nouvelles idées avant leur déploiement sur le marché.

L'EACO a profité de la session d'ouverture pour dévoiler le rapport régional 2023 de l'EACO sur le secteur des communications.  Ally Simba, secrétaire exécutif de l'EACO, a déclaré que l'étendue de la couverture de la connectivité mobile de base a été influencée par des facteurs tels que l'infrastructure, l'investissement et les environnements réglementaires.

Selon le rapport, la région a été témoin de progrès remarquables dans la couverture du réseau, d'une augmentation des abonnements à la téléphonie mobile et à l'internet, et d'une croissance notable des services d'argent mobile. Le trafic internet est de 54 %, le taux de pénétration de la population est de 92 % en moyenne pour la 2G, de 78 % pour la 3G, et de 62 % en moyenne pour la 4G. Le taux de pénétration des abonnements à l'internet mobile est de 61 %, avec 122,3 millions d'abonnés.

Ces progrès ont été influencés par les infrastructures, les investissements et les environnements réglementaires et ont été essentiels pour stimuler la croissance socio-économique, favoriser l'inclusion numérique et améliorer la connectivité dans toute l'Afrique de l'Est.

Session 1 : Table ronde de haut niveau sur le rôle des TIC dans la promotion de la transformation numérique dans la région de l'Afrique de l'Est

Bengt G Mölleryd- Analyste senior, Programme suédois pour les TIC dans les régions en développement SPIDER

Bengt Molleryd de SPIDER (Programme suédois pour les TIC dans les régions en développement) a fait une présentation d'ouverture convaincante intitulée "Les étapes vers la transformation numérique dans la région de l'Afrique de l'Est". Il a souligné le rôle essentiel des cadres politiques et réglementaires dans la conduite de la transformation numérique et le positionnement de la région face à la concurrence mondiale.

Dans sa présentation, il a partagé quelques idées clés qui sont essentielles pour que la région atteigne les normes mondiales en matière de régulation et de développement des capacités techniques. Il a présenté une feuille de route pour promouvoir la transformation numérique en Afrique de l'Est grâce à des réformes stratégiques en matière de politique et de régulation. En s'attaquant aux infrastructures, à l'accessibilité financière, à l'alphabétisation et à la coopération régionale, la région peut libérer son potentiel numérique et être compétitive au niveau mondial.

Voici un résumé des analyses de Bengt :

D'autres représentants des régulateurs du secteur des communications électroniques de la région se sont engagés dans une discussion de groupe perspicace soulignant les énormes gains de leurs pays respectifs dans le développement de leurs secteurs des TIC et des communications électroniques. Ils ont également mis en lumière les obstacles qui continuent d'entraver le développement et l'exploitation plus complets du secteur, à l'instar de ceux des économies plus avancées.

Malgré les défis auxquels le secteur régional des TIC est confronté, les délégués sont convaincus que la région est sur la bonne voie et que, grâce au soutien d'autres partenaires tels que SPIDER par le biais de son programme de renforcement des capacités, iPRIS (ICT Policy & Regulation - Institutional Strengthening), l'Afrique de l'Est est prête à se hisser sur la scène mondiale et à rivaliser efficacement en fournissant l'environnement technique et réglementaire nécessaire pour combler le fossé numérique et libérer le potentiel inexploité d'innovations et d'investissements dans le secteur des TIC.

Les représentants des autorités de régulation nationales (ARN) de la région de l'Afrique de l'Est se sont engagés dans une conversation approfondie sur le sujet lors d'un long débat d'experts qui a disséqué le paysage des TIC de la région d'un point de vue à la fois technique et réglementaire. Les panélistes étaient les suivants :

Ils ont été rejoints par William Baraza, directeur de l'Institut africain des communications électroniques de niveau avancé (AFRALTI), qui a animé la session.

Bridget Linzie - Secrétaire exécutive de l'Association des régulateurs des communications d'Afrique australe (CRASA)

Commentant l'harmonisation des instruments régionaux de numérisation dans la région de l'Afrique australe, Bridget Linzie a déclaré : "L'approche de la CRASA en ce qui concerne la transformation numérique est de s'assurer que nous apportons à notre peuple, à nos citoyens, la connectivité numérique ainsi que les services et les applications qui feront avancer nos différents secteurs économiques là où nos gouvernements veulent qu'ils soient. Cette stratégie de transformation numérique s'est déjà penchée sur les objectifs stratégiques de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe) à l'horizon 2030. Et nous avons également veillé à ce que nous regardions même après la stratégie continentale et l'Union africaine et que nous intégrions l'agenda continental dans la stratégie de transformation numérique pour la SADC et en tant que régulateurs."

En ce qui concerne la réalisation de l'accès universel dans la région de l'Afrique de l'Est, Mme Angela Wamola a déclaré : "Pour s'assurer que les populations non desservies et mal desservies sont couvertes, les régulateurs et les opérateurs doivent prendre des initiatives délibérées pour s'assurer que nous réalisons cette transformation numérique totale. Nous avons donc la possibilité de nous considérer comme des partenaires et de travailler ensemble pour faire avancer notre agenda de transformation numérique."

Les autres domaines saillants sur lesquels les panélistes ont pivoté et qui sont au cœur du secteur des TIC de la région comprennent l'harmonisation régionale des politiques et des régulations, le développement des infrastructures, le caractère abordable et l'accessibilité des services TIC, la culture numérique de la population, la coopération régionale et les meilleures pratiques mondiales.

Session 2 : Le rôle des TIC dans la promotion du commerce électronique dans les services postaux et de messagerie

Cette session a réuni des intervenants tels que Joan Toroitich, directeur général des services de paiement à la Postal Corporation of Kenya, Molefe Mathibe, directeur général de JMAT Business Advisory Services, et Sifundo Chief Moyo, secrétaire général de l'Union panafricaine des postes (UPAP).

Sifundo Chief Moyo - Secrétaire général de l'Union panafricaine des postes (UPAP)

Les représentants du secteur de la région ont discuté des progrès réalisés et des défis rencontrés, en particulier dans un paysage technologique en évolution rapide.

Les discussions ont mis en évidence les progrès significatifs dans la révolution des services postaux et les défis rencontrés dans un paysage technologique en évolution rapide. Ils ont également mis en lumière les cadres politiques et réglementaires existants pour tirer parti des technologies numériques afin d'améliorer la prestation de services face à un paysage technologique en évolution rapide.

Points forts de la session

L'atelier a reconnu les progrès réalisés dans l'intégration des TIC dans les services postaux et de courrier, ce qui a permis d'améliorer l'efficacité et la satisfaction des clients. Les plateformes numériques ont rationalisé les opérations, permettant un suivi et une livraison des colis plus rapides et plus fiables. Parmi les réussites notables, on peut citer l'adoption d'applications mobiles et de portails en ligne par plusieurs services postaux d'Afrique de l'Est, qui ont facilité l'accès aux services pour les clients.

L'atelier a reconnu l'impact transformateur des paiements mobiles sur le commerce électronique dans la région. Des services tels que M-Pesa au Kenya et MTN Mobile Money en Ouganda ont révolutionné les systèmes de paiement, rendant les transactions plus accessibles et plus sûres pour les consommateurs et les entreprises.

Malgré ces progrès et l'évolution rapide de la technologie, le secteur est confronté à des défis importants, principalement en raison des déficits d'infrastructure, en particulier dans les zones rurales. L'absence de connectivité internet fiable et la médiocrité des réseaux routiers entravent l'efficacité de la prestation de services dans les régions reculées. Pour rester en phase avec les dernières innovations numériques, il est nécessaire d'investir massivement dans les infrastructures et d'assurer une formation continue de la main-d'œuvre.

Les cadres politiques et réglementaires existants constituent un autre obstacle, car ils sont souvent dépassés et ne répondent pas de manière adéquate aux besoins de l'économie numérique moderne. Il est urgent que les décideurs politiques élaborent et mettent en œuvre des régulateurs qui soutiennent l'innovation technologique et garantissent des conditions de concurrence équitables à tous les acteurs du marché.

Les défis réglementaires comprennent également la protection des consommateurs dans l'espace numérique, la lutte contre la cybercriminalité et la promotion d'un environnement de marché concurrentiel. Les participants ont appelé à des approches réglementaires plus dynamiques et plus réactives pour suivre le rythme des avancées technologiques.

Les délégués attentifs lors de la 29e assemblée annuelle et du congrès extraordinaire de l'EACO.

Un thème récurrent a été la nécessité d'harmoniser les politiques dans toute l'Afrique de l'Est pour faciliter le commerce électronique transfrontalier. Des régulateurs unifiés permettraient de rationaliser les opérations, de réduire la complexité et les coûts associés aux transactions transfrontalières et de renforcer la collaboration entre les pays, créant ainsi un marché régional plus intégré et plus compétitif à l'échelle mondiale.

La fracture numérique entre les zones urbaines et rurales reste un point sensible. Les régions rurales manquent souvent de l'infrastructure nécessaire pour soutenir les solutions TIC avancées, ce qui entrave la prestation de services postaux et de courrier efficaces dans ces zones.

L'importance du renforcement des capacités a été soulignée, les discussions se concentrant sur la nécessité de programmes de formation continue pour le personnel des services postaux et de messagerie. Il est essentiel de doter le personnel de compétences numériques pour gérer efficacement les outils et les plates-formes TIC.

En conclusion, alors que la région a fait des progrès significatifs dans le développement et le déploiement des technologies de communications électroniques, il reste encore du chemin à parcourir dans les réformes des politiques et des régulateurs pour faciliter l'harmonisation et la coopération. La région se trouve à un moment charnière de son parcours vers l'amélioration de l'accès et de l'accessibilité financière afin de libérer son potentiel d'économie numérique et de participer plus pleinement à l'arène mondiale.

Dans ce contexte, iPRIS continue de donner aux régulateurs des communications électroniques d'Afrique subsaharienne les moyens de renforcer leur capacité à façonner et à mettre en œuvre des cadres réglementaires dans le secteur des communications électroniques.

L'assemblée, qui a duré une semaine, a également été marquée par un programme chargé, comprenant une journée entière de réunions de comités et de groupes de travail tels que le comité des affaires juridiques et constitutionnelles (LCAC), le comité des finances, de l'audit et de la gestion des risques (FARMC), l'harmonisation des indicateurs du secteur des communications de l'EACO et le développement de l'infrastructure des TIC, la connectivité, le partage et l'inclusion numérique, parmi d'autres.

L'EACO a adopté une nouvelle constitution afin de remplir efficacement son mandat lors de la réunion extraordinaire de Nairobi. L'EACO a également admis l'ARPTC de la RDC et la NCA de la Somalie en tant que nouveaux membres et observateurs, respectivement.

 

 

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Postal Address: Stockholm University, Department of Computer and Systems Sciences/DSV, SPIDER, P.O Box 1073, SE-164 25 Kista, Sweden

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