Les lignes directrices en matière de cybersécurité vont s'appliquer à tous les opérateurs de télécoms en Maurice. Ils sont un résultat tangible d'iPRIS puisqu'elles ont été développées dans le cadre de la participation d'ICTA à iPRIS. Ces lignes directrices permettront non seulement de renforcer la sécurité et la résilience des infrastructures nationales, mais aussi d'améliorer la gestion des risques de sécurité au sein de leurs chaînes d'approvisionnement, y compris les fournisseurs tiers. L'ICTA a conçu ces lignes directrices comme des outils d'auto-évaluation permettant aux opérateurs d'évaluer de manière critique et d'améliorer leur préparation en matière de cybersécurité. Les lignes directrices sont disponibles ici.

Trois représentants de l'ICTA, M. Trilok Dabeesing, Directeur des Technologies de l'Information, Mme Priya Chutoorgoon, Juriste, et M. Pralash Nahullah, Ingénieur, Responsable des Licences, participent actuellement à la deuxième cohorte iPRIS (2024A).  Dans ce cadre, en mai 2024, ils ont participé à une session intensive d'apprentissage entre pairs de plus de deux semaines à Stockholm, en Suède. Le partage des meilleures pratiques entre homologues africains et européens a considérablement inspiré les efforts de l'ICTA pour renforcer les mesures de cybersécurité. Les autres pays participant à la cohort 2024A sont l'Afrique du Sud, la Gambie, le Lesotho, l'Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie.

Renforcer le cadre de sécurité des TIC à Maurice

Ces nouvelles lignes directrices représentent une étape cruciale dans le renforcement du cadre de sécurité de l'infrastructure des télécommunications de l'île Maurice. Elles reflètent l'engagement du pays à rester à l'avant-garde des cybermenaces en constante évolution et à garantir une connectivité numérique résiliente.

"À Maurice, les entreprises de télécommunications ont traditionnellement autorégulé leurs normes de sécurité. Toutefois, face à l'escalade rapide des cybermenaces inhérentes aux réseaux IP, il est nécessaire d'obliger les fournisseurs de services de télécommunications à mieux gérer les risques de sécurité. Ces lignes directrices permettront non seulement de renforcer la sécurité et la résilience des infrastructures nationales, mais aussi d'améliorer la gestion des risques de sécurité au sein de leurs chaînes d'approvisionnement, y compris chez les fournisseurs tiers", a déclaré M. Trilok Dabeesing, directeur des technologies de l'information à l'ICTA.

L'autorité utilisera ces lignes directrices comme référence pour publier de prochains régulateurs à l'intention de tous les opérateurs de télécommunications. Ces régulateurs seront publiés au moins six mois après la date de publication des présentes lignes directrices et seront regroupés dans les catégories suivantes :

"Le déploiement actuel de la 5G nécessite un cadre réglementaire solide en matière de sécurité en raison de sa nature virtuelle et pilotée par logiciel.  Dans un premier temps, sur la base de ces lignes directrices et des régulateurs à venir, la première directive qui sera publiée par l'Autorité les étendra à d'autres titulaires de licences", M. Trilok Dabeesing, directeur des technologies de l'information à l'ICTA.

Les lignes directrices sont basées sur 29 objectifs de sécurité alignés sur les travaux de l'Agence de l'Union européenne pour la cybersécurité (ENISA). Ces objectifs décrivent les mesures de sécurité et les preuves de leur mise en œuvre. En mettant en œuvre ces lignes directrices et les régulateurs à venir, Maurice vise à renforcer la sécurité et la résilience de son infrastructure de télécommunications à l'ère de la 5G.

À propos d'iPRIS

ICT Policy & Regulation - Institutional Strengthening (iPRIS) contribue à réduire la fracture numérique en renforçant les capacités des organismes régulateurs des communications électroniques en Afrique. Avec la participation de 43 pays d'Afrique, l'iPRIS vise à améliorer la connectivité numérique pour tous et à favoriser la prospérité sociale et économique grâce aux TIC.

L'iPRIS assure le renforcement des capacités entre pairs pour les autorités nationales de régulation et les organisations de régulation régionales africaines. Il découle de la reconnaissance de l'importance des politiques et de la régulation des TIC dans la promotion de l'inclusion numérique, de l'accès équitable à l'internet, de la protection des droits des consommateurs et de la sauvegarde des données personnelles.

Le projet iPRIS est mis en œuvre par SPIDER (le programme suédois pour les TIC dans les régions en développement), l'Autorité suédoise des postes et des communications électroniques (PTS) et l'Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR). SPIDER coordonne le projet et offre son expertise dans le secteur du développement numérique international et dans le domaine de la diversité, de l'équité et de l'inclusion (DEI). PTS est responsable du contenu et de la politique de régulation pour le projet. ILR apporte son expertise en matière de régulation et de politique européenne pour les pays francophones.

iPRIS est financé par l'Union européenne, la Suède et le Luxembourg dans le cadre de l'initiative Team Europe "D4D pour l'économie et la société numériques en Afrique subsaharienne" (Code : 001).

Pour plus d'informations, veuillez contacter

Mme Edna Soomre

Chef de projet iPRIS

ipris@spidercenter.org

 

 

Interview de  Madame Bernice Edande Otye, Sécrétaire permanente de l’Assemblée des Régulateurs de la Télécommunication d’ Afrique Centrale (ARTAC). Interview réalisé par Nancy Onyango.

Cet interview a été édité pour plus de clarté.

Nancy Onyango : Bonjour Madame, pouvez vous vous présentez s’il vous plait ?

Madame Bernice : Je suis Madame Bernice, je suis la Sécrétaire permanente de ARTAC, l’Assemblée des Régulateurs de la Télécommunication en Afrique Centrale.

Nancy Onyango : Parlez nous un peu de l’organisation

Madame Bernice : L’ARTAC a été créée en 2004, et compte aujourdhui 7 membres qui sont les autorités de régulation nationales de 7 Etats membres de l’Afrique Centrale.Il s’agit de l’ART du Cameroon, de l’ARCEP du Gabon, du TCHAD, de la RCA, de l’ARPCE du Congo, l’ARPTC de la République Démocratique du Congo, ORTEL de la Guinée Equatoriale.

Nancy Onyango : Quel est le but et les moyens d’actions de ARTAC ?

Madame Bernice : L’ARTAC a pour objectif de réduire la fracture numérique, d’accélérer l’intégration économique et sociale dans la sous-région, à travers la coopération et l’harmonisation des politiques règlementaires en matière des Technologies de l’Information et de la Communication. Pour atteindre ces objectifs l’ARTAC mène plusieurs activités. Elle se charge d’harmoniser ses politiques règlementaires ; elle se charge aussi du suivi et de la mise en œuvre des projets dans la sous région. Elle se charge de définir un cadre de coordination du spectre des fréquences entre ses pays membres. Elle met un point d’honneur au renforcement des capacités de ses membres ainsi que des autres membres du secteur, à travers le partage d’expériences, l’organisation de séminaires et ateliers de formations. L’ARTAC a aujourd’hui 4 pôles de travail qui se chargent des questions de radio communication, des cadres juridiques et règlementaires, de la Fin-tech, de la cybersecurité et de la gouvernance. Actuellement nous avons un projet phare qui est en train d’être finalisé. Il s’agit de l’implémentation effective du « free roaming » entre les Etats de l’Afrique centrale. Nous avons commencé par les Etats membres de la CEMAC, et nous allons continuer ce projet avec tous les états acteurs.

Aperçu du webinaire sur les infrastructures de données durables

Le 19 juin 2024, l'Initiative pour la gouvernance des données en Afrique a organisé un webinaire de renforcement des capacités en ligne sur les infrastructures de données durables en collaboration avec la GIZ, EstDev et Smart Africa. Ce webinaire a souligné la nécessité de cadres solides de gouvernance des données, de l'engagement des parties prenantes et de considérations techniques telles que les normes de données, l'interopérabilité et les architectures évolutives qui peuvent s'adapter à l'évolution des technologies. Il a également abordé l'impact environnemental des infrastructures de données, en promouvant des technologies économes en énergie et des pratiques responsables de gestion des données.

Panélistes:

Points clés du webinaire :

Impact économique et social des données

Les données sont un atout vital doté d'un potentiel de transformation dans divers secteurs, contribuant à la croissance économique et à l'amélioration de la qualité de vie. Elles peuvent favoriser l'inclusion et la durabilité dans les industries. Selon le Dr Ott Velsberg, "les centres de données représentent aujourd'hui, à l'échelle mondiale, entre 5 et 9 % de la consommation d'électricité. Dans les pays où les opérations sont menées à grande échelle, la consommation d'électricité peut atteindre plus de 10 % par an." Une gestion efficace du cycle de vie des données ne se limite pas à la suppression des vieux fichiers. Elle implique la mise en œuvre de processus d'archivage intelligents avec des technologies de stockage à plusieurs niveaux telles que les bibliothèques de bandes et le stockage d'objets pour le vieillissement des données plus froides. L'automatisation permet d'effacer définitivement les données périmées sans encombrer le coûteux espace de stockage sur disque.

Promouvoir les "TIC vertes"

Les centres de données sont de grands consommateurs d'énergie, souvent négligés en tant que pollueurs de l'environnement. Les grands centres de données peuvent utiliser entre 1 et 5 millions de gallons d'eau par jour, ce qui est comparable à la consommation de villes de 10 000 à 50 000 habitants. L'industrie technologique doit adopter des pratiques "TIC vertes", notamment du matériel à haut rendement énergétique et des sources d'énergie renouvelables, afin de réduire l'empreinte écologique.

Le webinaire a examiné la demande croissante de stockage et de traitement des données, qui suscite des préoccupations environnementales. Les centres de données consomment d'importantes quantités d'électricité, la consommation mondiale se situant entre 5 et 9 % et pouvant dépasser 10 % dans certains pays. Cette prise de conscience devrait inciter l'industrie technologique à adopter des pratiques et des technologies "TIC vertes" conçues pour minimiser l'empreinte environnementale de notre insatiable appétit numérique. Osman Issah a souligné qu'il s'agissait là d'une priorité essentielle : "Nous devons intégrer des pratiques TIC vertes, en mettant en œuvre des technologies et des pratiques d'efficacité énergétique pour réduire l'impact environnemental des centres de données."

La nécessité d'une collaboration

Les panélistes ont souligné la nécessité de mettre en place des cadres solides de gouvernance des données, d'impliquer les parties prenantes et de trouver des solutions techniques telles que des normes de données, l'interopérabilité et des architectures évolutives. Une gestion efficace des données implique des politiques d'archivage, de suppression et de stockage hiérarchisé pour réduire la consommation d'énergie. L'engagement de toutes les parties prenantes, y compris les communautés marginalisées, est essentiel à la mise en place d'infrastructures de données durables. Selon Bitange Ndemo, "nous devons disposer de normes de données, de protocoles et de cadres d'interopérabilité communs, en particulier en Afrique, afin de permettre l'intégration et l'harmonisation des données entre les différentes sources et les différents domaines".

Le rôle des données pour renforcer la qualité de vie

Les politiques et les incitations gouvernementales, la modélisation analytique universitaire et l'implication de la communauté sont essentielles pour une véritable durabilité. Dans le monde actuel, dominé par la technologie, les données s'imposent comme un atout crucial doté d'un pouvoir révolutionnaire dans de nombreux domaines de l'économie. Les données renforcent la qualité de vie en favorisant la croissance économique et en ayant une influence intersectorielle. Elles ont le potentiel de révolutionner les industries de manière à promouvoir l'inclusion et la durabilité.

Importance multifacette des infrastructures de données durables

Le webinaire sur les infrastructures de données durables a souligné l'importance multifacette des infrastructures de données durables. Des cadres de gouvernance des données robustes, l'engagement des parties prenantes et des considérations techniques avancées sont essentiels face à l'évolution rapide des technologies. Le webinaire a mis en avant l'impact économique et social des données, en soulignant leur potentiel transformateur à travers les secteurs et leur rôle dans la promotion de l'inclusivité et de la durabilité.

Les données sont un atout révolutionnaire avec le potentiel d'améliorer significativement la qualité de vie. Grâce à une gouvernance efficace, des solutions techniques innovantes et des efforts concertés en faveur de la durabilité, les données peuvent stimuler la croissance économique et contribuer à un avenir plus inclusif et durable.

 

 

 

 

Le sommet mondial 2024 AI for Good, qui s'est tenu à Genève les 30 et 31 mai, a mis l'accent sur le rôle de l'IA pour relever les défis mondiaux et faire progresser les objectifs de développement durable (ODD).

Le sommet mondial AI for Good est la principale plateforme des Nations unies orientée vers l'action qui promeut l'IA pour faire progresser la santé, le climat, le genre, la prospérité inclusive, l'infrastructure durable et d'autres priorités de développement mondial. AI for Good est organisé par l'Union internationale des télécommunications (UIT) - l'agence spécialisée des Nations unies pour les technologies de l'information et de la communication - en partenariat avec 40 agences sœurs des Nations unies et en collaboration avec le gouvernement suisse.

 

Le sommet a mis l'accent sur les préoccupations et les espoirs de la communauté mondiale concernant l'IA d'ici à 2030, en particulier en ce qui concerne l'accent mis sur la maximisation des profits et le contrôle social. Il visait à exploiter le potentiel de l'IA pour un changement positif grâce à des efforts de collaboration et à l'engagement des parties prenantes.

Principaux panels et discussions

Remarques préliminaires de Doreen Bogdan-Martin

Doreen Bogdan-Martin, secrétaire générale de l'UIT, a mis l'accent sur la fracture numérique et sur le potentiel de l'IA à favoriser des avancées sûres, inclusives et durables. La secrétaire générale de l'UIT, Doreen Bogdan-Martin, a souligné l'importance d'une gouvernance inclusive et sûre de l'IA, en insistant sur la nécessité de combler le fossé numérique avec 2,6 milliards de personnes toujours hors ligne. Et il n'est pas possible de le remettre en place. Mais je pense qu'il y a de l'espoir. Vous avez envoyé un message fort au monde : l'avenir de l'IA n'est pas encore écrit. Et alors que nous nous tournons vers 2030 et les étapes importantes, comme le sommet du futur en septembre et l'examen du SMSI + 20 l'année prochaine, je pense que c'est maintenant qu'il faut agir. C'est maintenant que nous devons redoubler d'efforts. Redoublons d'efforts. Faisons-en sorte que l'innovation en matière d'IA soit inclusive. Construisons des systèmes d'IA sûrs et fiables. Et développons les solutions d'IA afin de sauver les objectifs du Millénaire pour le développement".

L'avenir de l'IA par Azeem Azhar

Azeem Azhar, fondateur d'Exponential View, a analysé la double nature de l'IA, à savoir une aubaine technologique et un défi sociétal, avec des applications dans les domaines de l'éducation, des données géospatiales et du traitement des langues. "En Tanzanie, une société d'énergie a utilisé les données d'Atlas AI pour identifier 75 000 ménages qui pourraient bénéficier de l'électricité solaire."

Tristan Harris, cofondateur et directeur exécutif du Center for Humane Technology, a souligné les risques et les lacunes en matière de gouvernance dans le développement de l'IA. "Il y a un écart de mille contre une entre les ressources collectives consacrées à l'augmentation des capacités de l'IA et celles consacrées à l'augmentation de la sécurité."

 

Action pour le climat, économie et IA

Anna Koivuniemi, responsable de Google DeepMind Impact Accelerator, a évoqué le rôle de l'IA dans la surveillance des phénomènes météorologiques, l'optimisation des réseaux électriques et le développement de systèmes biologiques pour lutter contre le changement climatique. "Il y a des cas beaucoup plus importants d'événements météorologiques extrêmes comme les inondations ou les incendies de forêt qui sont aujourd'hui une réalité ; mieux les prédire pourrait sauver des vies."

Gita Gopinath, premier directeur général adjoint du FMI, a évoqué les risques potentiels de l'IA sur les marchés du travail, les marchés financiers et les chaînes d'approvisionnement, en particulier en période de ralentissement économique. "Les entreprises ont tendance à remplacer les humains par l'automatisation en période de ralentissement, ce qui entraîne des pertes d'emplois. L'IA pourrait accélérer cette tendance.

L'IA générative et l'accessibilité

Hao Li, PDG et cofondateur de Pinscreen, a évoqué le potentiel de transformation et les considérations éthiques de l'IA générative. "En collaboration avec le Forum économique mondial, nous avons développé la première technologie d'imitation profonde en temps réel pour montrer qu'il est possible d'avoir des conversations en direct avec une pseudo- personne."

Chieko Asakawa, membre d'IBM, a parlé de la façon dont la technologie de l'IA permet aux personnes handicapées de se prendre en charge, par exemple avec la valise d'IA pour les malvoyants.

Combler le fossé de l'IA

Hakim Hacid, chercheur en chef par intérim à l'Institut de l'innovation technologique (TII), a évoqué le besoin crucial de démocratiser l'IA et de combler le "fossé de l'IA" entre les nations et les institutions. "Les personnes qui peuvent accéder à l'IA et l'utiliser se trouvent à un endroit précis du globe, généralement dans l'hémisphère nord.

En conclusion, le sommet mondial 2024 AI for Good a souligné l'immense potentiel de l'IA pour susciter des changements positifs dans divers secteurs, tout en mettant en évidence la nécessité de cadres de gouvernance inclusifs, éthiques et durables. L'événement a favorisé des discussions significatives et des efforts de collaboration pour façonner un avenir basé sur l'IA qui profite à l'ensemble de l'humanité.

 

 

 

 

Le rapport régional 2023 de l'EACO sur le secteur des communications a été lancé le 24 juin 2024 lors des 29e assemblées annuelles et du congrès extraordinaire de l'EACO à Nairobi, au Kenya. Ce rapport de 17 pages consolide les données analysées par le secrétariat de l'Organisation des communications de l'Afrique de l'Est (EACO) en utilisant les données de la banque de données de l'EACO. Les indicateurs sont alignés sur ceux de l'UIT, ce qui garantit la cohérence et la fiabilité des données.

Dans l'avant-propos du rapport, le Dr Ally Simba, secrétaire exécutif de l'EACO, explique : "Notre région a été témoin de progrès remarquables dans la couverture des réseaux, d'une augmentation des abonnements aux services mobiles et à l'internet, et d'une croissance notable des services de monnaie mobile. Ces évolutions ont stimulé la croissance socio-économique, favorisé l'inclusion numérique et amélioré la connectivité dans toute l'Afrique de l'Est."

Voici quelques points essentiels du rapport :

Statistiques des télécommunications de la CAE en 2023

Couverture du réseau

Couverture 2G : La couverture 2G est restée stable dans la région, avec une moyenne régionale de 92 %. Des pays comme le Burundi, le Rwanda et l'Ouganda maintiennent une couverture élevée, ce qui garantit que les services de communication de base sont largement accessibles. La Tanzanie a notamment enregistré des progrès significatifs, passant de 94 % à 98 %, grâce à des investissements continus dans les infrastructures et à des initiatives de couverture rurale.

Couverture 3G : La moyenne régionale est passée de 71 % à 78 %. Le Kenya et le Rwanda sont en tête avec une couverture 3G presque universelle, maintenant des taux de 97% et 99%, respectivement.

Couverture 4G : Il y a eu une augmentation significative de la couverture 4G dans les États membres de l'EAC. La couverture moyenne de la population est passée de 52 % à 62 %, le Rwanda et le Kenya étant en tête avec une couverture 4G proche ou supérieure à 97 % en 2023.

Abonnements téléphoniques et tarifs des données mobiles

Le secteur de la téléphonie mobile en Afrique de l'Est connaît une croissance importante, le taux moyen de pénétration de la téléphonie mobile dans la région atteignant 100 % en 2023. Cette croissance dépasse à la fois la moyenne de la région Afrique de l'UIT (92% en 2023, contre 82% en 2021) et la moyenne mondiale (111% en 2023, contre 107% en 2021).

L'Afrique de l'Est est l'un des marchés mobiles qui connaît la croissance la plus rapide au monde, et cette croissance devrait se poursuivre dans les années à venir. Cela représente une opportunité importante pour les opérateurs de téléphonie mobile, les fabricants de téléphones et les autres acteurs de l'écosystème de la téléphonie mobile.

L'afflux de smartphones à bas prix proposés par les fabricants chinois a rendu les téléphones portables plus accessibles à une population plus large. La concurrence accrue entre les opérateurs de réseaux mobiles et les interventions des pouvoirs publics ont également fait baisser le coût des données, rendant l'accès à l'internet plus abordable.

Des services comme M-PESA au Kenya ont créé un écosystème financier dépendant des téléphones mobiles. La pénétration moyenne de l'internet mobile dans la région de la Communauté de l'Afrique de l'Est est passée de 49 % en 2022 à 51 % en 2023.

Les prix des données mobiles ont considérablement baissé dans toute l'Afrique de l'Est entre 2020 et 2023. La baisse du prix des données mobiles, combinée à la prolifération des smartphones et des tablettes, suggère que les données mobiles sont en train de devenir le principal moyen d'accès à l'internet en Afrique de l'Est.

Trafic vocal domestique

Le segment du trafic vocal domestique dans le secteur des TIC sur le marché de l'Afrique de l'Est a connu diverses tendances de performance entre 2022 et 2023.

Principales avancées dans la CAE

Le rapport 2023 met en évidence les progrès significatifs du secteur des télécommunications dans la région de l'Afrique de l'Est. Les avancées majeures en matière de couverture réseau, d'abonnements à la téléphonie mobile et à l'internet, et de services d'argent mobile ont stimulé la croissance socio-économique, favorisé l'inclusion numérique et amélioré la connectivité. Le marché de la téléphonie mobile en Afrique de l'Est continue de se développer rapidement, offrant de nombreuses opportunités aux parties prenantes. La baisse du coût des données et l'accessibilité croissante des smartphones soulignent l'évolution de la région vers les données mobiles comme principal moyen d'accès à l'internet. Cette trajectoire de croissance devrait se poursuivre, renforçant encore la position de l'Afrique de l'Est en tant que marché des télécommunications dynamique et à croissance rapide.

Umuntu ngumuntu ngabantu (Je suis parce que tu es). Belle fête de la Journée de l'Afrique !

Alors que nous commémorons la Journée de l'Afrique le 25 mai, un événement important qui célèbre les réalisations et reconnaît les progrès actuels vers l'Agenda 2063, l'essence de Ubuntu nous est rappelée. Cette philosophie africaine souligne le pouvoir de la collaboration et la valeur de l'effort collectif et résonne profondément avec l'esprit de collaboration d'iPRIS.

L'AGENDA 2063 est le plan directeur de l'Afrique pour transformer l'Afrique en une puissance mondiale de l'avenir. Il s'agit du cadre stratégique du continent qui vise à atteindre son objectif de développement inclusif et durable et constitue une manifestation concrète de la volonté panafricaine d'unité, d'autodétermination, de liberté, de progrès et de prospérité collective.

L'iPRIS vise à réduire la fracture numérique en améliorant la connectivité numérique en Afrique subsaharienne et en créant des possibilités d'échange de connaissances entre les pays africains et entre l'UE et l'Afrique. La collaboration est la clé pour catalyser un accès inclusif et propulser les opportunités numériques afin d'atteindre la prospérité et la durabilité.

Pendant la phase en cours en Suède, la deuxième cohorte d'iPRIS, composée de régulateurs nationaux de Tanzanie, d'Ouganda, d'Afrique du Sud, du Rwanda, du Lesotho, de Maurice et de Gambie, s'est activement engagée dans des sessions d'apprentissage entre pairs. Cette plateforme interactive a facilité le partage d'expériences avec leurs homologues africains et européens et a favorisé une meilleure compréhension du paysage réglementaire dans le secteur des communications éléctroniques en Afrique, en Suède (Swedish Post and Telecom Authority) et dans d'autres pays de l'Union européenne.

Depuis deux semaines maintenant, dans le véritable esprit d'Ubuntu, les régulateurs TIC collaborent et renforcent leurs capacités techniques pour élaborer et mettre en œuvre des cadres réglementaires dans le secteur des communications électroniques dans leurs pays respectifs.

Les régulateurs ont également évalué le contexte actuel de leur pays et travailleront sur des initiatives de changement au cours des 11 prochains mois. Les initiatives de changement sont des projets stratégiques visant à réduire la fracture numérique en s'attaquant aux défis et aux opportunités dans le secteur des TIC. Elles constituent la pierre angulaire d'iPRIS et sont spécifiquement conçues pour s'aligner sur les agendas stratégiques des organismes de régulation.  Les initiatives de changement se concentrent sur l'élaboration et la mise en œuvre de politiques liées à des questions clés dans le secteur des TIC, telles que les lacunes en matière d'infrastructure, les inefficacités réglementaires ou les obstacles à l'inclusion numérique.

L'iPRIS cible 43 pays africains dans son initiative d'améliorer la connectivité numérique inclusive et de stimuler la prospérité socio-économique grâce aux technologies de l'information et de la communication (TIC).

Dr. Caroline Wamala, Directrice de SPIDER, a fait remarquer : "iPRIS reconnaît le rôle crucial des politiques et des régulateurs en matière de TIC dans la promotion de l'inclusion numérique, de l'accès équitable à l'internet, de la protection des droits des consommateurs et de la sauvegarde des données personnelles."

Les autorités de régulation nationales (ARN) participant à la session de formation entre pairs d'iPRIS 2024 en Suède sont les suivantes :

La Journée de l'Afrique met en vedette les régulateurs des TIC

À l'occasion de la Journée de l'Afrique, iPRIS met en évidence les efforts de ces régulateurs nationaux et régionaux des TIC pour défendre l'importance des TIC dans l'amélioration des résultats éducatifs. Les régulateurs régionaux et nationaux de la cohorte 2023 A et 2024 A partagent leurs idées sur l'exploitation des technologies numériques pour stimuler le développement, améliorer la connectivité et favoriser l'inclusion numérique dans les 43 pays participant à l'iPRIS.

L'importance de la révolution numérique en Afrique

Environ 60 % de la population du continent africain a moins de 25 ans. L'Afrique a la possibilité de tirer parti de la division démographique et l'évolution numérique est reconnue comme un moteur essentiel du progrès socio-économique, de la création d'emplois et de l'amélioration du bien-être général. L'Union africaine (UA) souligne l'impact transformateur des technologies numériques sur le continent. Les enfants et les jeunes africains sont à l'avant-garde de cette transformation numérique. L'accès à une éducation de qualité est fondamental pour leur développement, et les technologies numériques offrent la possibilité d'améliorer l'expérience d'apprentissage. Cependant, les éducateurs ont besoin de formation, de ressources et de soutien pour tirer pleinement parti de ces avantages et intégrer les méthodes numériques dans leur enseignement. Les écoles doivent également disposer de ressources adéquates et d'un personnel formé pour entretenir et mettre à jour les équipements technologiques, afin d'en garantir la fonctionnalité et la pertinence. Il est essentiel de doter les apprenants de compétences numériques pour leur permettre de naviguer dans un monde de plus en plus numérisé et de participer de manière significative à l'économie mondiale.

Investissements et interventions politiques

Pour relever ces défis avec succès, il faut des interventions politiques globales, des investissements importants dans les infrastructures et des initiatives solides de renforcement des capacités. En s'attaquant à ces problèmes, l'Afrique peut exploiter le pouvoir de transformation des technologies numériques pour faire progresser l'éducation, promouvoir un développement inclusif et réduire la fracture numérique. Alors que l'Afrique célèbre ses réalisations et se tourne vers l'avenir à l'occasion de la Journée de l'Afrique, le rôle des technologies numériques dans le développement socio-économique est plus important que jamais. Des initiatives comme iPRIS illustrent les efforts de collaboration nécessaires pour favoriser l'inclusion numérique et la connectivité sur tout le continent, en veillant à ce que tous les Africains puissent participer à la révolution numérique et en bénéficier.

À propos d'iPRIS

ICT Policy & Regulation - Institutional Strengthening (iPRIS) contribue à réduire la fracture numérique en renforçant les capacités des organismes régulateurs des communications électroniques en Afrique. Avec la participation de 43 pays d'Afrique, l'iPRIS vise à améliorer la connectivité numérique pour tous et à favoriser la prospérité sociale et économique grâce aux TIC.

L'iPRIS assure le renforcement des capacités entre pairs pour les autorités nationales de régulation et les organisations de régulation régionales africaines. Il découle de la reconnaissance de l'importance des politiques et de la régulation des TIC dans la promotion de l'inclusion numérique, de l'accès équitable à l'internet, de la protection des droits des consommateurs et de la sauvegarde des données personnelles.

Le projet iPRIS est mis en œuvre par SPIDER (le programme suédois pour les TIC dans les régions en développement), l'Autorité suédoise des postes et des communications électroniques (PTS) et l'Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR). SPIDER coordonne le projet et offre son expertise dans le secteur du développement numérique international et dans le domaine de la diversité, de l'équité et de l'inclusion (DEI). PTS est responsable du contenu et de la politique de régulation pour le projet. ILR apporte son expertise en matière de régulation et de politique européenne pour les pays francophones.

iPRIS est financé par l'Union européenne, la Suède et le Luxembourg dans le cadre de l'initiative Team Europe "D4D pour l'économie et la société numériques en Afrique subsaharienne" (Code : 001).

Pour plus d'informations, veuillez contacter

Mme Edna Soomre

Chef de projet iPRIS

ipris@spidercenter.org

Nous avons le plaisir d'annoncer qu'une nouvelle cohorte, composée de sept autorités nationales de régulation (ANR) des TIC de Gambie, du Lesotho, de Maurice, du Rwanda, de Tanzanie, d'Ouganda et d'Afrique du Sud, commencera la session d'apprentissage entre pairs d'iPRIS en Suède du 12 au 29 mai 2024.

Les ARN représentées sont l'Autorité de régulation des services publics de Gambie (PURA), l'Autorité des communications du Lesotho (LCA), l'Autorité des technologies de l'information et des communications de Maurice (ICTA), l'Autorité de régulation des services publics du Rwanda (RURA), l'Autorité indépendante des communications d'Afrique du Sud (ICASA), l'Autorité de régulation des communications de Tanzanie (TCRA), et la Commission des communications de l'Ouganda (UCC). 

Les autorités nationales de régulation (ANR), également appelées régulateurs des télécommunications, sont des organismes officiels nommés par les gouvernements pour représenter et défendre les intérêts et les droits des consommateurs sur le marché numérique. Dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC), les ARN élaborent et appliquent des politiques et des régulations qui protègent les consommateurs, favorisent une concurrence loyale et encouragent l'innovation.

Les responsables de la mise en œuvre du projet, notamment SPIDER, PTS et ILR, se réuniront le 30 mai. iPRIS est mis en œuvre par SPIDER (le programme suédois pour les TIC dans les régions en développement), l'Autorité suédoise des postes et télécommunications (PTS) et l'Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR). En collaboration avec les organisations de régulation régionales africaines, les responsables de la mise en œuvre soutiennent les autorités de régulation nationales participantes dans la réalisation de leurs initiatives de changement stratégique.

Une approche d'apprentissage entre pairs

L'iPRIS vise à réduire la fracture numérique en renforçant les capacités des autorités de régulation des télécommunications africaines grâce à l'apprentissage entre pairs.

« L'iPRIS offre un renforcement des capacités entre pairs aux autorités nationales de régulation africaines et aux organisations de régulation régionales, a déclaré la directrice de SPIDER, le Dr Caroline Wamala.  « Il découle de la reconnaissance de l'importance des politiques et de la régulation des TIC dans la promotion de l'inclusion numérique, de l'accès équitable à Internet, de la protection des droits des consommateurs et de la sauvegarde des données personnelles. »

Engageant 43 pays d'Afrique, iPRIS vise à améliorer la connectivité numérique inclusive et à stimuler la prospérité sociale et économique à l'aide des TIC. Les régulateurs participant au projet comprennent des autorités de régulation nationales et des organisations de régulation régionales à travers l'Afrique subsaharienne.

La cohorte 2024 A est le deuxième groupe d'ARN participant à la formation iPRIS après que la première cohorte, 2023A, a terminé avec succès la phase Suède en novembre 2023 et la phase Afrique en Zambie en mars 2023. Actuellement, le groupe 2023 A est occupé par ses initiatives de changement et devrait terminer le programme en novembre 2023.

Le groupe 2023 A est composé de régulateurs de l'Autorité des communications du Kenya (CAK), de l'Autorité de régulation des communications de Namibie (CRAN), de la Commission des communications d'Eswatini (ESCCOM), de l'Autorité nationale des communications de Sierra Leone (NatCA), de l'Autorité nationale des communications du Soudan du Sud (NCA), de la Commission des communications du Nigéria (NCC) et de l'Autorité des technologies de l'information et de la communication de Zambie (ZICTA).

Lire la première édition du bulletin d’information d’iPRIS ici

L'approche de la formation

Le programme de formation de deux semaines et demie en Suède couvre un large éventail de sujets sur l'offre européenne commune, la gestion de projet, le genre, l'égalité et l'inclusion. Les sujets couverts par l'offre européenne commune comprennent le cadre institutionnel et juridique, la concurrence pour un marché dynamique, la protection de l'utilisateur final, la gestion du spectre et les communications sécurisées.

Au cours de la formation, les ARN d'Afrique auront l'occasion de partager leurs points de vue et d'observer les aspects techniques et les approches réglementaires de leurs homologues européens. Le programme de formation comprend également une visite du musée VASA, du PTS et d'Ericsson.

Initiatives de changement

Cette formation complète est conçue pour doter les participants des compétences et des connaissances dont ils ont besoin pour développer des initiatives de changement afin de conduire des changements significatifs au sein de leurs organismes de régulation. Les « initiatives de changement » sont des projets stratégiques entrepris par les ARN pendant la formation iPRIS pour réduire la fracture numérique en s'attaquant aux défis et aux opportunités dans le secteur des TIC. Elles constituent la pierre angulaire d'iPRIS et sont spécifiquement conçues pour s'aligner sur les agendas stratégiques des organismes de régulation.  Les initiatives de changement se concentrent sur l'élaboration et la mise en œuvre de politiques liées à des questions clés dans le secteur des TIC, telles que les lacunes en matière d'infrastructure, les inefficacités réglementaires ou les obstacles à l'inclusion numérique.

Après la formation en Suède, une équipe de soutien régionale, avec des représentants des ORR africains, collabore avec les régulateurs nationaux pour soutenir la mise en œuvre de leurs initiatives de changement, favorisant ainsi l'harmonisation régionale.

La cohorte 2024 A se réunira pendant une semaine après quatre mois dans l'un des pays africains représentés dans leur groupe pour la phase africaine.  Cette réunion d'une semaine permettra aux participants d'examiner les progrès réalisés, de partager les résultats et d'engager des discussions afin d'améliorer leurs initiatives de changement.  Un an après le début du cycle (juin 2024), l'efficacité et les progrès des initiatives de changement mises en œuvre par les ARN participantes seront examinés et évalués.

Pour plus d'informations, veuillez contacter

Mme Edna Soomre, chef de projet iPRIS

ipris@spidercenter.org

Le webinaire "Bridging the Gender Digital Divide", organisé par l'Union africaine (UA) et Africa Renewal, a abordé la question urgente de la réduction du fossé numérique entre les hommes et les femmes en Afrique. Chido Mpemba, l'envoyé de l'Union africaine pour la jeunesse, le plus jeune diplomate et haut fonctionnaire du cabinet du président de l'Union africaine, a animé le webinaire. Le panel était composé de divers experts, chacun apportant une perspective unique dans et autour de l'espace numérique. Les intervenants principaux étaient Mbali Hongwane, fondateur et directeur général de Pink Codrs Africa, Ruth Mtuwa, cofondatrice de DroneX Technologies, et Emmanuel Manasseh, directeur par intérim de l'Union internationale des télécommunications en Afrique.

Les principaux intervenants ont mis l'accent sur les politiques gouvernementales, le développement des compétences numériques et l'investissement dans les infrastructures. Le webinaire a réuni des experts et des parties prenantes pour discuter des stratégies visant à réduire le fossé numérique entre les hommes et les femmes en Afrique et des défis auxquels les femmes sont confrontées dans l'espace technologique. Voici quelques points forts du webinaire :

Politiques et cadres gouvernementaux

Le rôle crucial des cadres gouvernementaux dans la création de politiques inclusives, diversifiées et transformationnelles doit être mis en avant. Emmanuel Manasseh a déclaré : "Pour accroître la représentation des femmes dans les secteurs technologiques, les gouvernements doivent élaborer des politiques, étayées par des données, afin de veiller à ce que davantage de filles suivent des cours de STIM dans les écoles de toute l'Afrique."

La fracture numérique entre les hommes et les femmes reste un problème pressant dans les pays les moins développés du monde. Selon l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'accès à l'internet dans le monde est de 65 % pour les femmes contre 70 % pour les hommes. Cet écart est particulièrement marqué en Afrique, où 32 % des femmes accèdent à l'internet, contre 42 % des hommes, ce qui indique une fracture de 10 %. En Afrique, la disparité de l'accès au numérique est particulièrement préoccupante, étant donné les faibles niveaux d'adoption de l'internet et des technologies numériques. Cela souligne le besoin urgent d'interventions ciblées pour assurer l'inclusion numérique de tous.

Mbali Hlongwane, fondatrice et directrice générale de Pink Codrs Africa, qui a formé plus de 500 jeunes filles aux compétences numériques nécessaires en Afrique du Sud, a souligné l'importance d'encourager le développement précoce des compétences technologiques chez les jeunes Africains, en particulier chez les femmes. "Préparer les jeunes femmes à la transformation numérique commence par équiper les jeunes femmes africaines des compétences technologiques nécessaires dans les espaces technologiques."

Les obstacles au monde numérique

Au cours du webinaire, certains défis majeurs ont été abordés, notamment le manque d'accessibilité aux plateformes technologiques, l'absence d'infrastructures numériques appropriées dans la plupart des pays africains, le coût élevé de l'accès à l'internet, l'accès limité à l'information et l'influence des cultures et des points de vue sur l'éducation des femmes en Afrique. "Pour que les femmes puissent surmonter ces obstacles dans l'espace numérique, nous devons nous efforcer de fournir ces plateformes numériques, adopter une approche holistique et inclusive, et assumer des rôles de leadership en tant que femmes afin d'autonomiser les jeunes filles", a déclaré Ruth Mtuwa, cofondatrice de DroneX.

Des compétences pour l'avenir

L'un des principaux thèmes du webinaire était le développement des compétences numériques pour l'avenir. En tant que continent en développement, l'Afrique devra jouer un rôle plus important dans le développement numérique afin de créer une culture numérique qui produira des professionnels compétents capables de stimuler l'innovation et la croissance économique.

La jeunesse de la population africaine est un atout important, puisque plus de 60 % de la population du continent a moins de 25 ans. Cependant, malgré cet avantage démographique, il est urgent d'améliorer les taux d'alphabétisation numérique chez les jeunes. Selon l'Union internationale des télécommunications (UIT), seuls 6 % des enfants et des jeunes des pays à faible revenu ont accès à l'internet, contre 87 % dans les pays à revenu élevé. Cette disparité souligne l'importance d'investir dans des programmes d'éducation et de formation numériques afin de doter la jeunesse africaine des compétences dont elle a besoin pour réussir dans l'espace numérique.

"Selon le Forum économique mondial, 50 % des employés devront être requalifiés d'ici 2025", a déclaré Mbali Hlongwe, soulignant l'importance de la conscience du temps dans la création d'un environnement numérique idéal pour les jeunes femmes africaines.

Femmes leaders dans le domaine de la numérisation

Les panélistes ont souligné le rôle crucial des gouvernements et du secteur privé dans la réduction des écarts dans l'espace numérique. Les politiques devraient encourager les femmes à assumer des rôles de leadership dans le secteur numérique. Cela garantira que l'inclusion numérique ne se limite pas à des mots sur papier, mais qu'elle est mise en œuvre sur le terrain. En outre, cela encouragera davantage de jeunes femmes à poursuivre des carrières dans la sphère numérique.

Investissement dans les espaces numériques

Le webinaire a également abordé la question des investissements des gouvernements et du secteur privé. Chido Mpemba a souligné l'importance de cibler les jeunes filles, de leur fournir une formation de haute qualité et de continuer à investir en elles. Il souligne l'importance du mentorat des jeunes filles pour les préparer à occuper des postes dans le secteur numérique en Afrique.

Ruth Mtuwa a déclaré : "Les jeunes femmes doivent également posséder la culture et les compétences numériques nécessaires pour occuper ces postes, afin que ces opportunités ne leur soient pas simplement offertes parce qu'elles sont des femmes, mais parce qu'elles sont qualifiées et hautement compétentes".

Conclusion 

La réduction de la fracture numérique entre les hommes et les femmes en Afrique nécessite des efforts concertés de la part des gouvernements, du secteur privé et de la société civile. Il s'agit notamment de créer des politiques inclusives, d'investir dans des programmes d'alphabétisation et de formation numériques, et de donner aux femmes les moyens de jouer un rôle de premier plan dans le secteur numérique.

Les efforts de collaboration tels que l'iPRIS visent à réduire la fracture numérique en renforçant les capacités des autorités de régulation des télécommunications africaines grâce à l'apprentissage entre pairs.  Le projet iPRIS est mis en œuvre par SPIDER (le Programme suédois pour les TIC dans les régions en développement), l'Autorité suédoise des postes et télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR). En collaboration avec les organisations de régulation régionales africaines, les responsables de la mise en œuvre aident les autorités nationales de régulation participantes à mener à bien leurs initiatives de changement stratégique.

 

Chaque année, le troisième jeudi d'avril, le monde entier célèbre la Journée internationale des filles dans les TIC. Cette journée a pour but de sensibiliser à l'importance de promouvoir la participation des filles dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) en s'appuyant sur des modèles féminins forts dans les domaines liés aux TIC et dans les carrières scientifiques, technologiques, techniques et mathématiques (STEM).

Comme de nombreuses régions, l'Afrique est confrontée à un écart important entre les hommes et les femmes dans le secteur des TIC. La journée des filles dans les TIC sensibilise à cet écart en utilisant des modèles pour encourager les filles à envisager des carrières dans les technologies, contribuant ainsi à réduire les disparités dans l'accès et la participation à l'industrie des TIC. Selon l'UIT, les technologies numériques sont une voie essentielle vers l'égalité des sexes et l'autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles. Il ne sera pas possible d'atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies tant que nous n'aurons pas comblé le fossé numérique entre les hommes et les femmes.

 

L'économie africaine dépend de plus en plus de la technologie et de l'innovation numérique. Encourager davantage de jeunes filles à entrer dans le secteur des TIC contribue à créer une main-d'œuvre qualifiée capable de stimuler l'innovation et la croissance économique dans la région.

Cette année, nous avons mis sur pied une campagne numérique qui fait entendre la voix de femmes leaders dans le domaine des TIC, issues des autorités nationales de régulation (ANR) et des organisations partenaires d'iPRIS dans toute l'Afrique.

  1. Abosede Olabimtam (responsable des achats pour l'Afrique du Sud et de l'Est, directeur général d'Ericsson Zambie)

2.Caroline Wamala-Larsson (Directrice de SPIDER)

3.  Dr. Emma Anna Otieno (Deputy Director, Communications Authority of Kenya)

 

4.  Ms Minenhle Rollaine Masuku (Quality Services Engineer Eswatini Community Commission (ESCCOM)

5.  Dr. Katja Sarajeva (Program Manager ITP Network and Researcher at SPIDER)

 

6.  Moira Ayo Onek Leonzio (Special Programs Officer National Communications Authority (NCA) South Sudan)

The role of iPRIS
ICT Policy & Regulation - Institutional Strengthening (iPRIS) contribue à réduire la fracture numérique en renforçant les capacités des organismes africains de régulation des télécommunications. Ciblant 43 pays d'Afrique, l'iPRIS vise à renforcer la connectivité numérique inclusive et à favoriser la prospérité sociale et économique grâce aux TIC. L'iPRIS vise à réduire la fracture numérique en renforçant les capacités des organismes africains de régulation des télécommunications.

iPRIS est financé par l'Union européenne, la Suède et le Luxembourg dans le cadre de l'initiative Team Europe "D4D pour l'économie et la société numériques en Afrique subsaharienne" (Code : 001). Le projet vise à fournir un renforcement des capacités inclusif entre pairs pour les autorités nationales de régulation et les organisations de régulation régionales africaines, en reconnaissant l'importance des politiques et de la régulation des TIC dans la promotion de l'inclusion numérique, de l'accès équitable à l'Internet, de la protection des droits des consommateurs et de la sauvegarde des données personnelles.

En mettant en lumière les réalisations des femmes dans le domaine des TIC et en fournissant des modèles aux jeunes filles, la campagne iPRIS "girls in ICT" contribue à faire tomber des barrières importantes telles que :

  1. Sous-représentation dans l'enseignement des STIM : Comme dans d'autres parties du monde, les femmes et les filles d'Afrique sont souvent sous-représentées dans l'enseignement des STIM, qui sert de voie d'accès aux carrières dans les TIC. Des facteurs tels que les normes culturelles, le manque d'accès à une éducation de qualité et les stéréotypes sur les rôles des hommes et des femmes peuvent contribuer à cette disparité.
  2. Participation à la main-d'œuvre : La participation des femmes à la main-d'œuvre des TIC en Afrique varie selon les pays et les régions. Dans de nombreux pays africains, les femmes sont sous-représentées dans les fonctions techniques du secteur des TIC, telles que le développement de logiciels et l'ingénierie. Cependant, les femmes peuvent être plus représentées dans des rôles non techniques tels que la gestion de projet et l'administration.
  3. Accès à la formation aux compétences numériques :

Les femmes et les jeunes filles en Afrique peuvent être confrontées à des obstacles pour accéder à la formation aux compétences numériques et aux programmes d'enseignement des TIC.Ces obstacles peuvent inclure un accès limité à la technologie et à la connectivité internet, ainsi que des facteurs culturels et socio-économiques qui peuvent décourager les filles de s'orienter vers des domaines liés aux TIC.

  1. Esprit d'entreprise et leadership :Les femmes sont souvent sous-représentées dans l'entreprenariat et les postes de direction dans le domaine des TIC en Afrique.Bien qu'il existe des initiatives visant à promouvoir l'esprit d'entreprise et le leadership des femmes dans le secteur des TIC, telles que des programmes de mentorat et des possibilités de mise en réseau, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour s'attaquer aux obstacles et aux préjugés systémiques.
  2. Écart de rémunération entre les hommes et les femmes : les données disponibles sur l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans le secteur des TIC en Afrique sont limitées. Toutefois, des études plus larges sur les disparités salariales entre les hommes et les femmes dans la région suggèrent que les femmes gagnent souvent moins que les hommes dans diverses industries, y compris la technologie et les TIC.

Réduire l'écart entre les hommes et les femmes

Les efforts visant à réduire l'écart entre les hommes et les femmes dans le domaine des TIC en Afrique comprennent des initiatives visant à promouvoir l'enseignement des STEM pour les filles, à fournir une formation aux compétences numériques et des programmes de mentorat, à soutenir l'esprit d'entreprise des femmes dans le secteur technologique et à plaider en faveur de politiques et de pratiques qui promeuvent l'égalité des sexes et l'inclusion dans la main-d'œuvre du secteur des TIC.

Si des progrès ont été accomplis dans certains domaines, il reste encore beaucoup à faire pour que les femmes et les filles d'Afrique aient les mêmes chances de participer et de réussir dans le secteur des TIC. Il est essentiel de continuer à investir dans l'éducation, le développement des compétences et les politiques et programmes sensibles au genre pour combler le fossé entre les hommes et les femmes et exploiter tout le potentiel de l'économie numérique de l'Afrique.  La Journée des filles dans les TIC encourage les filles à poursuivre leur intérêt pour la technologie sans craindre la discrimination ou les préjugés.

Pour toute question relative aux médias ou pour plus d'informations sur iPRIS

Veuillez contacter

Mme Edna Soomre - Chef de projet, iPRIS

Courriel : ipris@spider.org

www.ipris.digital

La 13ème AGM de l'Association des régulateurs des communications d'Afrique australe CRASA (uniquement ouverte aux membres de la CRASA) aura lieu du 11 au 13 avril 2024 à l'hôtel Royal Villas à Ezulwini, Royaume d'Eswatini. L'AGA sera organisée par la Commission des communications d'Eswatini (ESCCOM).

Dr Bengt Molleryd sur le podium lors de l'Assemblée Générale Annuelle. Photo gracieusement fournie par iPRIS.

CRASA a également organisé une conférence pré-AGA du 8 au 10 avril 2024 ayant pour thème "Innovation for Better Regulation" ("L'innovation au service d'une meilleure régulation"), qui se tiendra également au même endroit.

(CRASA) est un forum pour les régulateurs TIC et poste en Afrique australe. Le CRASA est une agence spécialisée de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et a été créé en 1997 dans le cadre du protocole de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) sur les transports, les communications et la météorologie (1995). Le CRASA se compose de quatre institutions : l'Assemblée générale annuelle (AGA), le Comité exécutif (CE), les Comités spécialisés et le Secrétariat. L'ORR compte 14 régulateurs TIC et poste de la région SADC qui sont membres du CRASA.

Conférence sur l'innovation pour une meilleure régulation

Au fil des ans, le paysage de la régulation a connu des changements significatifs, influencés par les avancées technologiques, les changements dans les demandes et les attentes des consommateurs, et l'évolution des business models. Pour suivre le rythme de cet environnement dynamique, il est important qu'en tant que régulateurs des secteurs des communications électroniques et des services postaux, les membres du CRASA adoptent l'innovation comme moyen d'améliorer l'efficacité, l'efficience et l'adaptabilité de la régulation.

Il est impératif de renforcer l'innovation dans l'exécution des mandats réglementaires dans le monde de plus en plus numérique et interconnecté dans lequel nous vivons. La conférence Innovation for Better Regulation abordera donc les questions pertinentes suivantes à travers des présentations interactives, des panels et des tables rondes animés par des experts en la matière du monde entier :

  1. Quels sont les principaux défis en matière de régulateurs qui entravent l'innovation et la transformation numérique dans le secteur des communications ?
  2. Comment parvenir à la flexibilité et à l'agilité réglementaires lorsque les technologies numériques évoluent rapidement ?
  3. Quels sont les risques et les avantages potentiels des technologies émergentes, notamment l'intelligence artificielle (IA), l'internet des objets (IoT) et la 5G, et comment la régulation de l'innovation peut-elle maximiser les avantages tout en minimisant les risques ?
  4. Quel est l'impact de l'évolution rapide des technologies et des services numériques sur la politique de concurrence ?
  5. Comment des régulateurs innovants peuvent-ils favoriser des flux transfrontaliers rapides et sûrs de données, de transactions financières et de marchandises en vue de soutenir le commerce électronique et les activités commerciales à l'échelle régionale et mondiale ?
  6. Comment les approches différentes de la cybersécurité et de la protection des consommateurs dans divers pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) affectent-elles l'innovation dans la fourniture de services et de produits numériques transfrontaliers ?
  7. Quel est le rôle de l'éthique numérique et de la confidentialité des données dans les régulations du numérique et comment peuvent-elles être intégrées dans la régulation pour parvenir à une innovation responsable ?

Le programme provisoire de la conférence est disponible sur le lien suivant :

https://events.crasa.org/media/INNOVATION-FOR-BETTER-REGULATION-CONFERENCE-PROVISIONAL-PROGRAM_001.pdf

Contacts

Borgarfjordsgatan 12, Kista,SWEDEN
Postal Address: Stockholm University, Department of Computer and Systems Sciences/DSV, SPIDER, P.O Box 1073, SE-164 25 Kista, Sweden

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