EN BREF
Du 16 novembre au 3 décembre 2025, Stockholm a accueilli la septième cohorte d’iPRIS pour une phase européenne intensive qui a réuni six Autorités Nationales de Régulation africaines et trois Organisations sous-régionales de régulation. La NCA Ghana, la LCA Lesotho, BOCRA Botswana, PURA Gambie, la CA Kenya et MACRA Malawi, accompagnées par ARTAO, EACO et ARCAA, ont achevé un parcours d'apprentissage entre pairs qui a transformé leurs Initiatives de Changement en feuilles de route concrètes pour le renforcement institutionnel.
Lundi: Accueil et orientation avec présentations des Initiatives de Changement par les ANR
Mardi: Introduction à la gestion de projets pour structurer les initiatives
Mercredi: Sessions techniques sur la gestion du spectre et le déploiement du haut débit
Jeudi: Approfondissement des cadres réglementaires et de l'indépendance institutionnelle
Vendredi: Synthèse et préparation pour la semaine 2
La première semaine a posé les bases conceptuelles et techniques du cycle. Les participants ont présenté leurs Initiatives de Changement initiales, révélant des priorités nationales allant de la feuille de route spectrale nationale du Ghana aux systèmes d'alerte précoce pour la cybersécurité du Botswana. SPIDER et PTS ont guidé les régulateurs à travers les principes de gestion de projets, soulignant l'importance de définir clairement les problèmes avant de concevoir des solutions.
Les sessions techniques ont couvert la gestion du spectre, le déploiement du haut débit, l'indépendance réglementaire et la prise de décision fondée sur des preuves. Les présentations d'experts européens ont offert des perspectives concrètes sur les cadres réglementaires du Code européen des communications électroniques, tandis que les ateliers ont permis aux participants d'appliquer immédiatement ces concepts à leurs contextes nationaux.
«Un bon projet n'est pas défini par ce qu'il contient, mais par la clarté avec laquelle il résout le problème qu'il se propose de traiter», a rappelé Malena Liedholm Ndounou de SPIDER.

Lundi: Cliniques d'experts pour affiner les Initiatives de Changement avec accompagnement personnalisé
Mardi: Sessions «Au-delà de l'accès universel» et régulation de la concurrence
Mercredi: Visite d'étude chez Ericsson pour explorer les technologies émergentes
Jeudi: Approfondissement de la Diversité, l'Équité et l'Inclusion et introduction au SERA
Vendredi: Consolidation de la gestion de projets et visite chez Telia
La deuxième semaine a marqué un tournant conceptuel majeur avec les sessions «Au-delà de l'accès universel» animées par Caroline Wamala-Larsson et Malena Liedholm Ndounou. Les données GSMA ont révélé une réalité frappante: en Afrique subsaharienne, 710 millions de personnes vivent dans des zones couvertes mais n'utilisent pas régulièrement l'internet mobile, avec 93 millions de femmes ne possédant aucun téléphone mobile. Cette semaine a redéfini la façon dont les régulateurs conçoivent l'inclusion numérique, déplaçant l'attention de la couverture réseau vers les barrières structurelles qui empêchent une participation significative.
«L'accès universel n'est pas la ligne d'arrivée. C'est le point de départ, car l'accès seul ne garantit pas la participation», a souligné Caroline.
La visite chez Ericsson à Kista a permis aux participants d'explorer les technologies émergentes, de la gestion mondiale du spectre aux constellations satellitaires LEO, tandis que les sessions sur la régulation de la concurrence avec Alberto Naranjo et Björn Backgård de PTS ont offert des outils pratiques pour maintenir des marchés équitables. «Si nous n'appliquons pas de règles basées sur les coûts, l'opérateur historique fixera les prix comme bon lui semble. La régulation est là pour protéger la concurrence, pas pour l'affaiblir.»
L'introduction au Suivi, Évaluation, Redevabilité et Apprentissage par Katja Sarajeva a équipé les régulateurs d'outils pour mesurer l'impact et adapter leurs approches.

Mardi: Présentation de Forsway sur la connectivité hybride et panel régional avec les ORR
Mercredi: Présentations finales des Initiatives de Changement et cérémonie de clôture.
La dernière semaine a consolidé les apprentissages à travers des présentations innovantes et une réflexion collective. Anders Brandter de Forsway Scandinavia a présenté un modèle hybride satellite-terrestre pour étendre la connectivité haut débit dans les zones difficiles d'accès, démontrant comment l'innovation technologique peut compléter les efforts réglementaires.
«L'inclusion numérique dépend de la technologie, oui, mais aussi du leadership politique. Sans soutien réglementaire, les solutions innovantes ne peuvent pas se développer à grande échelle», a-t-il affirmé.
Le panel avec ARTAO, ARCAA et EACO a offert des perspectives régionales essentielles sur la coordination transfrontalière, l'harmonisation réglementaire et les défis partagés en matière d'abordabilité, de financement des infrastructures et de gestion du spectre. Les panélistes ont souligné que la transformation numérique exige à la fois des capacités techniques et un engagement politique.
Le dernier jour a été consacré aux présentations finales des Initiatives de Changement par toutes les ANR. MACRA, BOCRA, CAK, PURA, LCA et NCA ont démontré comment l'apprentissage entre pairs avait renforcé leur logique de projet, clarifié leurs énoncés de problème et affiné leurs plans d'activités. Les présentations ont révélé une compréhension approfondie de l'intégration des considérations DEI, des besoins en données et des capacités internes directement dans la conception des Initiatives de Changement.
«La transformation numérique ne concerne pas seulement la technologie; elle concerne les personnes, l'inclusion et les structures qui permettent à tous de participer de manière significative», a rappelé Caroline Wamala-Larsson.

Stockholm a été bien plus qu'un lieu d'apprentissage pour la septième cohorte—c'était le point de départ d'une transformation qui s'étendra sur les douze prochains mois. Les Initiatives de Changement qui sont sorties de ces trois semaines portent désormais l'empreinte d'un dialogue approfondi entre régulateurs africains et experts européens, mais surtout la marque d'une collaboration entre pairs qui a permis à chaque ANR de renforcer sa vision à travers l'expérience des autres.
Les certificats distribués le dernier jour ne marquent pas une fin, mais une transition. Les outils de gestion de projets, les cadres SERA, les perspectives sur l'équité numérique et les leçons tirées des marchés européens voyagent maintenant avec les participants vers leurs contextes nationaux. La prochaine étape au Ghana en mars 2026 permettra de tester ces apprentissages dans la réalité institutionnelle africaine, là où les défis de mise en œuvre révéleront la véritable portée du travail accompli à Stockholm.
Ce qui se construit ici dépasse les frontières nationales—c'est un écosystème réglementaire africain plus interconnecté, plus conscient de ses forces collectives, et mieux équipé pour relever les défis de la transformation numérique avec ambition et pragmatisme.
PRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
EN BREF
Cette deuxième semaine à Stockholm a fait passer les participants de la NCA Ghana, de la LCA Lesotho, de BOCRA Botswana, de PURA Gambie, de la CA Kenya et de MACRA Malawi des concepts théoriques à l'action réglementaire concrète.
Lundi 25 novembre: Accompagnement personnalisé des Initiatives de Changement
La semaine a démarré par des sessions fermées avec les experts des ORR, de SPIDER et de PTS. Chaque équipe a affiné la définition de ses problématiques réglementaires, testé ses hypothèses et identifié les preuves nécessaires pour étayer ses propositions.
Mardi 26 novembre: Au-delà de l'accès universel et régulation de la concurrence
Le Dr. Caroline Wamala Larsson et Malena Liedholm Ndounou ont bousculé la vision traditionnelle de la connectivité à l'Université de Stockholm. Les données GSMA révèlent qu'environ 710 millions de personnes en Afrique subsaharienne se trouvent dans une zone de couverture mais n'utilisent pas régulièrement l'internet mobile, soit un écart d'utilisation de 61%. Plus frappant, 93 millions de femmes ne possèdent aucun téléphone mobile, tandis que 215 millions sont couvertes mais n'accèdent pas à l'internet mobile.
«L'accès universel n'est pas la ligne d'arrivée. C'est le point de départ, car l'accès seul ne garantit pas la participation», a rappelé le Dr. Caroline.
En après-midi, Alberto Naranjo et Björn Backgård de PTS ont exploré la régulation de la concurrence, expliquant comment le modèle ALRIC maintient une concurrence équitable dans l'Union européenne.
«Si nous n'appliquons pas de règles basées sur les coûts, l'opérateur historique fixera les prix comme bon lui semble», a affirmé Alberto Naranjo.
Mercredi 27 novembre: Immersion technologique chez Ericsson
À Kista, les participants ont exploré les évolutions du marché mondial, la gestion du spectre, les constellations satellitaires LEO et les politiques d'intelligence artificielle. L'après-midi à l'Ericsson Imagine Studio a offert des démonstrations pratiques de jumeaux numériques, de découpage de réseau et de solutions d'entreprise. Un panel avec Ericsson, Telia et PTS a clôturé la journée.
Jeudi 27 novembre: DEI, gestion de projets et fondements du SERA
Caroline a approfondi la Diversité, l'Équité et l'Inclusion, analysant comment les normes de genre, d'âge et de statut socio-économique déterminent qui peut véritablement participer à l'économie numérique. «Si les institutions ne confrontent pas leurs propres biais, elles risquent de reproduire les inégalités qu'elles visent à résoudre», a-t-elle averti.
Malena Liedholm Ndounou a guidé les équipes sur la conception des Initiatives de Changement, insistant sur la clarté d'objectif et la documentation rigoureuse.

Katja Sarajeva a introduit le SERA, démontrant comment ces systèmes créent des boucles de rétroaction centrées sur les utilisateurs.

Vendredi 29 novembre: Consolidation et visite chez Telia
Malena a consolidé l'apprentissage en gestion de projets, soulignant que chaque Initiative de Changement efficace commence par une définition claire du problème et une compréhension partagée.

Les participants se sont ensuite rendus chez Telia pour des perspectives pratiques sur les opérations télécom européennes.
Cette deuxième semaine a doté les régulateurs d'outils concrets et de cadres conceptuels solides pour transformer leurs Initiatives de Changement en projets inclusifs, mesurables et adaptés à leurs contextes nationaux. Armés d'une compréhension approfondie de l'équité numérique, de la gestion de projets rigoureuse et des systèmes SERA, les participants retournent dans leurs pays avec les moyens de conduire une régulation qui place véritablement les communautés au cœur de la transformation numérique africaine.
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
17 au 21 novembre, Stockholm, Suède
TL;DR
La première semaine d'un programme intensif réunissant des autorités nationales de régulation africaines et des experts européens s'est déroulée autour de son objectif commun: renforcer les capacités institutionnelles et façonner des initiatives pour le changement porteuses pour les écosystèmes numériques africains.
Six autorités nationales de régulation - NCA Ghana, LCA Lesotho, BOCRA Botswana, PURA La Gambie, CA Kenya et MACRA Malawi - ont participé à cette semaine d'apprentissage par les pairs, accompagnées par les organisations sous-régionales de régulation ARTAO, EACO et ARCAA. Les journées ont alterné entre présentations nationales, sessions techniques animées par l'Autorité suédoise des Postes et Télécoms (PTS) et ateliers de gestion de projet pilotés par SPIDER.

La semaine a débuté par la présentation des initiatives pour le changement portées par chaque autorité nationale. Edem Debrah, de la NCA Ghana, a exposé un projet ambitieux de feuille de route spectrale nationale couvrant la période 2025-2035, destinée à harmoniser les politiques fragmentées et à anticiper les besoins futurs en spectre pour la 5G, l'Internet des Objets (IoT) et les services satellitaires. Thomas Luti, de la CA Kenya, a présenté une étude de faisabilité sur les réseaux communautaires visant à connecter 2,2 millions de personnes dans 19 comtés encore mal desservis.

Le Lesotho, représenté par Alex Maama, s'est concentré sur la préparation réglementaire face à l'intelligence artificielle et aux technologies émergentes. «La LCA comprendra l'état actuel et travaillera de manière proactive sur la politique requise pour réguler efficacement les technologies émergentes pour le bien du pays», a-t-il déclaré. Nicholas Kanyenda du MACRA Malawi a défendu le renforcement de la protection des consommateurs par des accords de niveau de service contraignants et une surveillance automatisée des pannes.
Les deux équipes du BOCRA Botswana ont présenté des initiatives complémentaires: l'établissement d'une infrastructure nationale à clés publiques pour sécuriser les services gouvernementaux numériques, et le renforcement des capacités techniques face aux défis posés par les opérateurs satellitaires LEO comme Starlink. Dawda Jammeh, de PURA La Gambie, a souligné l'urgence de centraliser la gestion du spectre et de déployer leur nouveau véhicule de surveillance spectrale.
Edna Soomre de SPIDER a rappelé aux participants le principe fondateur du programme: «Nous voulons vous conduire vers les résultats de vos initiatives pour le changement. Vous avez les réponses parce que vous connaissez le contexte».

La deuxième journée a exploré les fondements institutionnels et juridiques de la régulation efficace. Alexandra Högberg a ouvert avec une session sur la gestion de projet, insistant sur l'importance de définir clairement les objectifs: «La clarté de l'objectif est ce qui maintient un projet ancré lorsque tout autour de lui change». Lars Gustafsson a retracé l'évolution du marché suédois des télécommunications, montrant comment la régulation doit s'adapter aux transformations technologiques.

Per Andersson et Antonia Wopenka ont ensuite détaillé les cadres institutionnels qui soutiennent l'offre commune européenne. Per a expliqué le modèle constitutionnel suédois où les ministères établissent les politiques générales mais ne peuvent intervenir dans les décisions réglementaires individuelles. «L'indépendance n'est pas symbolique. C'est la garantie constitutionnelle qui assure que les décisions sont prises sur la base du droit, non de la politique», a-t-il souligné.
Antonia a présenté le code européen des communications électroniques et les nouveaux instruments de l'UE, notamment la loi sur l'infrastructure gigabit et la réglementation sur l'intelligence artificielle. «Les règles harmonisées sont importantes parce que les marchés numériques ne s'arrêtent pas aux frontières nationales», a-t-elle rappelé.
La troisième journée s'est concentrée sur les infrastructures haut débit et l'importance des données dans la prise de décision réglementaire. Andreas Wigren a présenté le parcours suédois en matière de déploiement du haut débit, soulignant que «le soutien de l'État fonctionne mieux lorsqu'il complète le marché, plutôt que de le remplacer». Jens Ingman a démontré l'utilisation des systèmes d'information géographique pour guider les investissements: «Une bonne cartographie est la base de bonnes décisions. Sans données précises, vous ne pouvez ni planifier ni réguler efficacement».
Les contributions des ANR africaines ont enrichi les discussions. Le Ghana a évoqué les défis de stimulation du déploiement dans les zones à faible rentabilité commerciale. Le Kenya a souligné la pertinence croissante des outils SIG pour orienter le déploiement de la fibre et l'expansion de la 4G. Le Malawi a exprimé son intérêt pour les systèmes de cartographie capables de prédire la demande en zones rurales.
L'après-midi, les participants se sont rendus au siège de PTS pour une session technique sur les communications sécurisées animée par Per Erik Vitasp, Gustav Söderlind et Joakim Aspengren, suivie d'une réception en soirée favorisant les échanges informels entre pairs.
La quatrième journée a mis l'accent sur les dimensions sociales de la régulation. Lisa Gurner a présenté l'approche européenne de la protection de l'utilisateur final, expliquant comment les règles de transparence, les procédures de changement d'opérateur et la supervision préventive créent un marché où les consommateurs peuvent prendre des décisions éclairées.
«La protection de l'utilisateur final ne concerne pas seulement les règles. Il s'agit de créer un marché où les gens peuvent avoir confiance que l'information qu'ils reçoivent est claire, juste et compréhensible», a-t-elle déclaré.
Hans von Axelson a exploré l'inclusion numérique et les mécanismes pratiques qui garantissent l'accessibilité pour tous, y compris les personnes handicapées. «L'accessibilité n'est pas une faveur. C'est un droit, et elle doit être intégrée dans chaque décision qui façonne l'environnement numérique», a-t-il affirmé.
L'après-midi, Claes Hultholm et Jesper Simons ont détaillé le système suédois de numérotation et d'adressage. Ils ont expliqué comment PTS alloue les ressources, supervise leur utilisation et récupère les numéros inutilisés pour éviter la pénurie. «Un plan de numérotation est une ressource nationale. Il doit être géré avec soin, transparence et prévoyance», a souligné Claes Hultholm. Les contributions des ANR africaines ont révélé des défis similaires: pénuries de numéros, gestion de la fraude et besoin de processus d'allocation transparents.

La semaine se conclura par des sessions prospectives sur les tendances réglementaires futures et la gestion du spectre, animées par Bo Andersson, Amela Hatibovic, Gustav Lenninger et Fredrik Johansson. SPIDER organisera également un atelier pratique pour affiner les initiatives pour le changement, garantir leur faisabilité et renforcer les indicateurs de suivi. La journée se terminera par une évaluation collective et une visite culturelle du Palais royal de Stockholm.
Des fondations solides pour un cycle transformateur
Cette première semaine a établi un cadre robuste pour le travail de la septième cohorte iPRIS. En combinant apprentissage entre pairs, expertise technique européenne et accompagnement méthodologique, le programme a permis aux ANR africaines de consolider leurs initiatives pour le changement et de construire des liens professionnels durables. Les semaines à venir approfondiront ces acquis et accompagneront la mise en œuvre concrète des projets nationaux visant à renforcer les écosystèmes numériques africains.
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
Le projet iPRIS fête ses deux ans ce novembre! La septième cohorte iPRIS marquera une étape importante dans ce programme de renforcement des capacités par apprentissage entre pairs ciblant les régulateurs des télécommunications dans 43 pays.
La septième cohorte iPRIS se réunira à Stockholm, en Suède, du 16 novembre au 3 décembre 2025, pour sa première phase du projet. La cohorte comprendra des régulateurs des télécommunications du Botswana, du Ghana, du Kenya, du Lesotho, du Malawi, de la Gambie et de la Suède. Ils seront également rejoints par d'autres experts africains en TIC provenant d'organisations sous-régionales de régulation (ORR): l'Organisation des communications d'Afrique de l'Est (EACO), l'Association des régulateurs des communications d'Afrique australe (ARCAA) et l'Assemblée des régulateurs des télécommunications d'Afrique de l'Ouest (ARTAO), qui partageront les leçons tirées des cadres de coopération sous-régionale. Tous ces participants collaboreront et s'engageront dans des discussions significatives au cours des trois semaines pour améliorer les capacités institutionnelles, la coopération réglementaire et le développement numérique inclusif.

Depuis sa création en novembre 2023, le programme iPRIS est devenu une plateforme dynamique pour l'apprentissage entre pairs et la coopération sous-régionale. À ce jour, il a soutenu plus de 120 régulateurs des télécommunications dans 31 pays africains, faisant progresser des approches inclusives et fondées sur des données probantes en matière de politique et de régulation des TIC.

Jusqu'à présent, iPRIS a engagé 31 ANR à travers l'Afrique subsaharienne, notamment : Bénin, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Comores, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo, Eswatini, Gabon, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Libéria, Malawi, Mauritanie, Maurice, Namibie, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie, Zimbabwe et Guinée équatoriale.

Les pays entrants qui rejoignent la septième cohorte porteront ce nombre à 32 pays, reflétant l'empreinte croissante du programme et sa communauté grandissante de régulateurs engagés à renforcer l'avenir numérique de l'Afrique.
Grâce à son modèle collaboratif, iPRIS a engagé plus de 200 experts en télécommunications d'Afrique et d'Europe, favorisant l'échange continu entre les autorités nationales de régulation (ANR), les organisations sous-régionales de régulation (ORR) et les partenaires européens. Ce réseau croissant continue de renforcer le leadership institutionnel, d'améliorer la cohérence des politiques et de combler les divisions sous-régionales dans la gouvernance numérique.
Chaque cohorte contribue à un écosystème plus large de connaissances, où les régulateurs africains partagent les meilleures pratiques, pilotent des réformes et établissent des partenariats durables qui accélèrent collectivement la transformation numérique du continent.
Voici un aperçu de quelques experts et régulateurs des télécommunications qui ont fait partie du parcours jusqu’à présent


L'impact est déjà visible. En Tanzanie, les régulateurs ont été pionniers dans l'élaboration de directives sur les satellites direct-vers-mobile, étendant la connectivité aux zones reculées. Au Mozambique, une initiative de changement est devenue une régulation nationale sur l'itinérance qui permet aux familles rurales de rester connectées même lorsqu'un réseau tombe en panne. À Maurice, les régulateurs protègent l'écosystème numérique avec de nouvelles directives sur la cybersécurité, renforçant la confiance dans les plateformes en ligne et se préparant pour un avenir propulsé par la 5G. L'Ouganda est monté sur la scène mondiale en accueillant le Symposium mondial des régulateurs de l'UIT (GSR 2024), rassemblant 900 délégués à Kampala et démontrant le leadership de l'Afrique subsaharienne dans la gouvernance numérique.
Ces étapes importantes sont le résultat d'efforts collaboratifs entre gouvernements, régulateurs, partenaires de développement et organismes sous-régionaux. iPRIS est fier d'avoir contribué en tant que membre de cette communauté plus large, stimulant la transformation numérique.


Chez ARTAO, un certain nombre d'initiatives sont en cours, dont la plupart ont donné des résultats pour fournir une connectivité significative dans la sous-région, et certaines de ces initiatives incluent :
ARTAO est également fier de jouer un rôle actif dans la réalisation de la Stratégie de transformation numérique (STN) 2020-2030 pour l'Afrique, garantissant une connectivité significative à tous les niveaux du continent, du premier au dernier kilomètre. Grâce au projet iPRIS également, diverses initiatives ont été développées pour promouvoir la connectivité dans la sous-région, s'attaquant à des domaines critiques du secteur des télécommunications, notamment la gestion du spectre et le déploiement de la 5G. Avec d'autres collaborations clés avec l'UIT, Smart Africa et d'autres partenaires de développement, ARTAO fait des progrès pour garantir une connectivité significative en Afrique de l'Ouest et en Afrique dans son ensemble.
Selon le Rapport sur les Objectifs de développement durable 2025 — marquant le dixième bilan annuel des progrès mondiaux vers l'Agenda 2030 — le monde se trouve à un moment critique. Avec seulement cinq ans restants pour atteindre les ODD, le rapport livre une évaluation franche : bien que des millions de vies se soient améliorées, le rythme du changement reste insuffisant pour atteindre les 17 Objectifs d'ici 2030.
Le rapport souligne que les Objectifs restent à portée de main seulement si l'action s'accélère maintenant. Partout dans le monde, les jeunes, les communautés, la société civile et les dirigeants locaux mènent des efforts pour tenir la promesse des ODD.

La connectivité est un élément clé de cette impulsion mondiale. Bien que la couverture 5G se soit étendue pour atteindre 51 % de la population mondiale en 2024, seulement cinq ans après ses débuts commerciaux, les progrès restent profondément inégaux. Quatre-vingt-quatre pour cent des personnes dans les pays à revenu élevé ont accès à la 5G, contre seulement 4 % dans les pays à faible revenu.
Là où la 5G n'est pas disponible, la 4G reste une alternative vitale, couvrant 92 % de la population mondiale. Pourtant, dans les pays à faible revenu, la 4G n'atteint que 52 %, laissant la 3G comme principal moyen d'accès à Internet pour beaucoup. De manière alarmante, 4 % de la population mondiale reste entièrement au-delà de la couverture du haut débit mobile, avec les plus grandes lacunes en Océanie (à l'exclusion de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande), où 24 % n'ont aucun accès du tout.
Les Pays les moins avancés (PMA) et les Pays en développement sans littoral (PDSL) du monde font face à des défis similaires — 15 % et 14 % de leurs populations, respectivement, n'ont aucun accès au haut débit mobile.
Ces disparités soulignent le besoin urgent d'une transformation numérique inclusive et d'investissements ciblés pour garantir que personne — ou aucune communauté — ne soit laissé pour compte à l'ère numérique.
Cette phase entrante offre aux participants présents un mélange complet de sessions dirigées par des experts, de travail de projet collaboratif et de visites sur le terrain qui relient la théorie à des perspectives pratiques.
Les discussions tourneront autour de ces composantes :
Tout au long de la période, chaque ANR continuera d'améliorer son initiative de changement, un plan de réforme national visant à renforcer la performance institutionnelle et à rendre l'environnement réglementaire durable et inclusif.

Pour en savoir plus sur la 6e cohorte d'iPRIS, Lisez ici
Alors qu'iPRIS fête ses deux ans, son réseau croissant d'anciens et de cohortes actives reflète l'engagement soutenu du programme à renforcer la régulation des TIC en Afrique. À ce jour, trois cohortes ont terminé le cycle iPRIS, les accueillant dans le réseau des anciens, représentant les régions anglophones et francophones. La septième cohorte, qui se réunit bientôt à Stockholm, poursuit cet héritage de collaboration et d'apprentissage entre pairs. Le nombre de cohortes francophones qui ont participé au projet iPRIS est de deux, avec davantage attendues dans les années à venir. Claudio Bacigalupi, chef de la coopération à la Délégation de l'Union européenne en Zambie et au COMESA, a souligné l'importance de la collaboration pour parvenir à l'harmonisation sous-régionale et créer un environnement plus propice à l'innovation, à l'investissement et aux services numériques transfrontaliers.
En 2026, iPRIS élargira encore sa portée grâce à des cycles dédiés aux lusophones, conçus pour renforcer l'inclusion sous-régionale et la diversité linguistique dans le dialogue sur les politiques numériques. D'ici la fin du projet en 2028, iPRIS devrait avoir formé plus de 300 régulateurs africains des télécommunications provenant de 43 autorités nationales de régulation (ANR) dans la conception et la mise en œuvre de réformes fondées sur des données probantes pour un développement numérique durable.
A propos de la 1er cohorte Francophone d'IPRIS - Lisez ici

Alors que la réunion de cette cohorte entrante se termine début décembre, les participants présenteront leurs plans de projet «Voie à suivre» — des feuilles de route stratégiques pour la mise en œuvre de réformes réglementaires dans leurs pays respectifs — soutenus par leurs ORR. Cette collaboration entre experts africains et européens des télécommunications continue de démontrer comment l'apprentissage partagé et le partenariat peuvent renforcer les capacités institutionnelles, faire progresser l'inclusion numérique et accélérer la transformation de l'Afrique vers un avenir connecté et durable.
Suivez le parcours de la septième cohorte iPRIS et leurs initiatives de changement sur la page LinkedIn d'iPRIS alors qu'ils traduisent les perspectives mondiales en impact national à travers le paysage numérique de l'Afrique.
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
TL;DR
Après une année de renforcement des capacités, de collaboration et d'apprentissage entre pairs, les régulateurs africains des télécoms de la cohorte iPRIS 2024B, première édition francophone du programme, ont clôturé leur parcours par une session de synthèse virtuelle réflexive et inspirante. Cette étape marque l'aboutissement d'un engagement fort pour le renforcement institutionnel et ouvre la voie à une collaboration continue au sein du réseau des anciens participants d'iPRIS.
Organisée le 15 octobre 2025, la session de clôture virtuelle a réuni les autorités nationales de régulation (ANR) de la République du Congo, de la République centrafricaine, du Tchad, du Togo, du Sénégal, de la Mauritanie et des Comores, aux côtés des organisations sous-régionales de régulation comme l'Assemblée des régulateurs des Télécommunications de la République Centrafricaine (ARTAC) et l'Assemblée des Régulateurs Des Télécommunications en Afrique de l’Ouest (ARTAO). Les facilitateurs de SPIDER, de l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR) et les représentants des organisations régionales ont reconnu l'engagement et la croissance des participants tout au long de l'année. Cette rencontre s'est concentrée sur les leçons apprises, les réalisations concrètes et les visions pour l'avenir, illustrant l'esprit de collaboration qui a défini cette première expérience francophone.
Les équipes nationales ont présenté leurs initiatives de changement (IC), démontrant la diversité des défis réglementaires abordés et l'ancrage régional de leurs projets. Sept régulateurs ont participé au cycle 2024B, dont six ont maintenu leur engagement jusqu'à la clôture.
L'ARCEP du Tchad a élaboré des projets de textes réglementaires sur la numérotation et le réissuage, attendant désormais l'approbation des instances dirigeantes. L'ANRT des Comores a développé un système de régulation par la donnée avec des outils de cartographie et de signalement des réseaux mobiles, représentant un investissement dépassant 60 000 euros, actuellement en phase d'acquisition suite aux nouvelles procédures de passation des marchés publics.
La Mauritanie a concentré ses efforts sur la mise en place d'un observatoire des marchés opérationnel, avec une formation prévue d'ici décembre 2025 pour renforcer les capacités en consolidation et analyse de données. Le Sénégal a créé une plateforme de cartographie des réseaux fixes et mobiles en version bêta, intégrant les données de couverture 2G, 3G et 4G, avec publication publique prévue fin 2024. La République centrafricaine a finalisé à près de 80 pour cent son tableau national d'attribution des fréquences, avec validation finale attendue pour janvier 2025. Enfin, la République du Congo a développé un micro-CERT interne avec plus de 23 sessions de sensibilisation en cybersécurité réalisées depuis février 2024, malgré un repositionnement stratégique lié à la création de l'ANSI.

Les représentants de SPIDER, de l'ILR, de l'ARTAC et de l'ARTAO ont salué la qualité, la pertinence et les progrès des initiatives présentées. Les commentaires ont souligné l'importance de la durabilité des projets, de la mise en œuvre pratique et de la coopération régionale. Les participants ont été encouragés à voir la conclusion de leurs initiatives de changement comme le début d'un processus continu de développement institutionnel.

Les échanges ont également mis en lumière la valeur des réseaux de pairs pour soutenir et pérenniser le changement au-delà du cycle formel du programme.
"Le programme iPRIS s'allie étroitement avec les objectifs de l'ARTAO qui visent au renforcement des capacités de ses membres. Cette plateforme d'échange d'expertise permet d'améliorer notre quotidien."
— Rufus Samuel, ARTAO
La cohorte 2024B a désormais officiellement rejoint le réseau des anciens participants d'iPRIS. Des plans de collaboration continue ont été évoqués, incluant des échanges de suivi, du mentorat et un engagement entre pairs soutenu. L'expansion francophone d'iPRIS renforce la portée panafricaine du programme et approfondit la coopération réglementaire translinguistique. Cette première cohorte francophone n'a pas seulement achevé une année d'apprentissage transformateur, elle a également posé les fondations d'une collaboration régionale plus profonde en matière de régulation des TIC.
Regardez les moments forts du parcours iPRIS 2024B
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
Du 9 au 10 octobre 2025, le réseau Fratel a tenu sa 23e réunion annuelle à Luxembourg, accueillie par l'Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) et l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) France. Sous le thème Grands acteurs internationaux du numérique: quels impacts au niveau local?, près de 140 participants représentant 23 autorités de régulation, des institutions internationales et des acteurs du secteur se sont réunis pour débattre des défis de régulation numérique à l'ère de la domination des géants du numérique.
Le Luxembourg a saisi cette occasion pour réaffirmer son engagement en faveur d'une régulation collaborative, d'une souveraineté numérique renforcée et d'une innovation technologique centrée sur l'humain. Le pays partage sa stratégie à l'horizon 2030, fondée sur l'intelligence artificielle, les technologies quantiques et la gouvernance des données. Des priorités qui résonnent avec les enjeux discutés lors de cette réunion.
Aujourd'hui, plus de 5 milliards de personnes sont connectées à internet, mais cette connectivité mondiale est façonnée par un nombre limité de puissants acteurs numériques. En Afrique subsaharienne, où la croissance numérique reste rapide avec 200 millions de nouveaux utilisateurs d'internet mobile attendus d'ici 2030, les régulateurs font face à des défis sans précédent : assurer une concurrence équitable, protéger la souveraineté des données et garantir que cette transformation numérique bénéficie à tous. C'est pourquoi des collaborations comme celle du réseau Fratel sont vitales pour harmoniser les approches réglementaires et renforcer la capacité des régulateurs à naviguer dans un écosystème numérique de plus en plus complexe.
La réunion annuelle de Fratel s'est déroulée autour de trois axes majeurs, reflétant les enjeux critiques du moment.
La première table ronde, présidée par Dahirou Thiam (Directeur général de l'ARTP au Sénégal), a examiné comment les régulateurs peuvent collaborer face aux géants du numérique comme Amazon, Apple, et Meta, dont l'influence transcende les frontières. Plutôt que de subir cette réalité, les participants ont exploré comment renforcer la coopération internationale pour garantir l'équité du marché, la protection des consommateurs et l'émergence de services alternatifs innovants.
Les échanges ont mis en avant une vision partagée : une régulation collaborative fondée sur l'harmonisation des approches et les partenariats transnationaux. Comme l'a souligné Gil Moureaux (ARCOM France), secrétariat exécutif du réseau REFRAM, lorsque les régulateurs coordonnent leurs efforts, ils peuvent efficacement façonner un écosystème numérique plus équitable et compétitif. Des régulations harmonisées à l'image de ce qui se développe en Europe démontrent qu'une action collective est non seulement possible mais transformatrice.
La deuxième table ronde, dirigée par Marc Sakala (Directeur général de l'ARPCE de la République du Congo), a porté sur le développement inclusif des services d'intelligence artificielle. Les IA génératives offrent des opportunités remarquables: accessibilité accrue, innovation technologique, résolution de problèmes complexes. Pour que ces bénéfices se concrétisent pour tous, les régulateurs doivent garantir une concurrence loyale et l'accès équitable aux ressources critiques: puissance de calcul, données, services cloud.
Les intervenants ont présenté des solutions concrètes: régulations supranationales, partenariats stratégiques et gouvernance collaborative pour assurer que le développement de l'IA profite à l'ensemble de l'écosystème citoyens, entrepreneurs, startups, et non seulement aux quelques géants du secteur. La vision partagée est celle d'une IA générative qui ouvre davantage de portes plutôt qu'elle ne les ferme, et qui renforce l'accès équitable à internet et à l'information.
La troisième table ronde, présidée par Patricia Amand (Membre du Conseil de l'ARTCI de Côte d'Ivoire), a abordé comment construire un numérique durable. Bien que le secteur offre des solutions innovantes pour la transition climatique, les participants ont reconnu qu'une action volontaire est nécessaire pour réduire l'impact environnemental croissant du numérique: consommation énergétique, épuisement des ressources, gestion des déchets électroniques.
Les échanges ont mis en lumière des solutions concrètes : les régulateurs et les acteurs publics disposent de leviers efficaces pour exiger et accompagner les fournisseurs de services et d'infrastructures vers une réduction progressive de leur empreinte environnementale. Cette approche collaborative garantit une durabilité des services pour les générations futures tout en préservant les ressources des pays, en particulier ceux dont les ressources énergétiques et en eau sont limitées. La vision partagée est celle d'un numérique qui construit plutôt qu'il ne détruit.
Ces discussions résonnent fortement au sein de la communauté iPRIS et du réseau des autorités nationales et régionales de régulation africaines, en particulier en Afrique francophone.
Les défis soulevés à Luxembourg tel que régulation des plateformes numériques, gouvernance de l'IA, durabilité des infrastructures, sont des enjeux directs pour les régulateurs africains. Ils font face à une dépendance croissante vis-à-vis de quelques acteurs mondiaux tout en tentant de bâtir des écosystèmes numériques inclusifs et résilients. La question de la souveraineté des données, la protection des consommateurs et l'équité d'accès aux opportunités numériques sont des priorités centrales.
iPRIS facilite précisément ce dialogue critique. Le programme rassemble les autorités nationales de régulation et les organisations sous-régionales de régulation d'Afrique francophone, et s'inscrit dans un réseau plus large incluant les régulateurs anglophones et lusophones, pour qu'ils s'engagent dans des échanges d'apprentissage entre pairs sur ces enjeux mondiaux. Les sessions de formation, les phases de suivi et les discussions thématiques d'iPRIS permettent à ces régulateurs de traduire les perspectives globales en stratégies d'action locales, adaptées aux réalités et aux capacités de leurs pays.
En participant à des réseaux comme Fratel, les régulateurs africains témoignent de leur engagement envers une régulation numérique responsable et harmonisée. Simultanément, iPRIS renforce leurs capacités institutionnelles pour mettre en œuvre ces apprentissages, garantissant que les régulateurs africains ne sont pas simplement observateurs des tendances mondiales, mais acteurs clés dans la définition du futur numérique du continent.
Les prochaines réunions de Fratel porteront sur des thèmes tout aussi critiques : le déploiement d'infrastructures, le partage d'infrastructure et la qualité de service des nouveaux réseaux de télécommunications. Le prochain séminaire aura lieu en République Démocratique du Congo au cours du premier semestre 2026, tandis que la réunion annuelle de 2026 se tiendra en République de Guinée.
Pour la communauté iPRIS, ces mouvements du réseau Fratel offrent des occasions d'apprentissage continu. Le programme s'engage à maintenir les régulateurs africains informés des développements réglementaires mondiaux tout en les aidant à construire les compétences institutionnelles nécessaires pour naviguer dans ce paysage en mutation rapide.
Rester connecté aux dialogues internationaux comme celui de la 23e réunion annuelle du Fratel n'est pas un luxe, c'est une nécessité stratégique. Les régulateurs africains, qu'ils soient membres de Fratel ou au-delà, doivent comprendre comment les décisions des géants numériques mondiaux façonnent les marchés locaux et adapter leur approche réglementaire en conséquence.
Découvrez comment iPRIS traduit ces insights mondiaux en apprentissages tangibles pour les régulateurs africains. Pour en savoir plus sur le premier cycle francophone d'iPRIS à Luxembourg et sur la manière dont le programme renforce les capacités des régulateurs de télécommunications africains, consultez notre reportage précédent:
iPRIS suscite le changement avec le premier cycle iPRIS pour l'Afrique francophone
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
Gaborone, Botswana - 6 au 9 octobre 2025
Accueillie par l'Autorité de régulation des communications du Botswana (BOCRA), la cohorte iPRIS 2025B s'est réunie pour sa session de suivi Africain. Cette rencontre a marqué une étape importante dans le parcours des régulateurs des télécoms nationaux alors qu'ils avançaient dans leurs initiatives de changement avec un engagement renouvelé envers la transformation numérique inclusive.
Cette session a offert aux participants l'opportunité d'évaluer les progrès réalisés, de favoriser l'apprentissage entre pairs et de s'engager avec des organisations sous-régionales de régulation et des partenaires internationaux. Après leur session de formation en Europe en Suède en mai, les régulateurs sont revenus avec des outils pratiques, des perspectives nouvelles et une détermination commune à façonner l'avenir numérique de l'Afrique.
La session de suivi a rassemblé des autorités nationales de régulation de six pays d'Afrique subsaharienne: la Commission des communications d'Eswatini (ESCCOM), l'Autorité nationale des communications de Sierra Leone (NatCA), la Commission nigériane des communications (NCC), l'Autorité de régulation des communications de Tanzanie (TCRA), la Commission ougandaise des communications (UCC) et l'Autorité zambienne des technologies de l'information et de la communication (ZICTA).
Ces ANR ont été rejointes par trois organisations sous-régionales de régulation clés: l'Association des régulateurs des communications d'Afrique australe (CRASA), l'Organisation des communications d'Afrique de l'Est (EACO) et l'Assemblée des régulateurs des télécommunications d'Afrique de l'Ouest (ARTAO). La présence de ces ORR a souligné l'importance de l'harmonisation transfrontalière et du soutien institutionnel dans la création d'écosystèmes numériques résilients.
Les partenaires internationaux, notamment la délégation de l'Union européenne au Botswana et à la SADC, PTS (Suède), SPIDER et Ericsson, ont apporté leur expertise et leur soutien tout au long de la semaine.
«Au nom de l'Union européenne et de tous les partenaires, nous aimerions vous souhaiter la bienvenue et vous souhaiter une conversation vraiment riche et percutante ces jours-ci. Avec l'agenda extraordinaire qui nous attend, nous sommes confiants que votre temps ici sera à la fois inspirant et productif», a déclaré Maria, représentante de l'UE.

La semaine a débuté par des discours de bienvenue chaleureux qui ont donné le ton à un environnement collaboratif et inclusif. Murphy Setshwane, directeur général par intérim de BOCRA, a souligné l'engagement du Botswana envers le renforcement réglementaire et a rappelé aux participants la vision ambitieuse de la Stratégie de transformation numérique de l'Union africaine.
«La Stratégie de transformation numérique de l'Union africaine envisage un continent où toutes les personnes sont numériquement autonomisées pour accéder à une connectivité sûre et sécurisée où qu'elles vivent, à un coût abordable. C'est un objectif ambitieux, mais qui met au défi l'industrie des TIC de fournir des écosystèmes numériques inclusifs, accessibles et transformateurs pour chaque citoyen africain», a-t-il affirmé.
Brian Mwansa de CRASA a souligné l'importance de l'unité réglementaire:
«La collaboration réglementaire exige l'unité, une pensée harmonisée et des approches partagées. Lorsque nous rassemblons nos membres, nous créons un point focal puissant pour l'apprentissage, un message, de nombreuses destinations, de nombreuses oreilles entendant la même vérité en même temps.»

Edna Soomre de SPIDER a rappelé aux participants la valeur de l'échange ouvert :
«Cette semaine nous offre l'opportunité non seulement de réfléchir au chemin parcouru avec nos initiatives de changement, mais de célébrer les progrès, de partager des leçons et des outils, et de faire progresser des écosystèmes numériques équitables et durables.»

La première journée s'est concentrée sur les présentations des initiatives de changement par les régulateurs des télécoms. Chaque régulateur a partagé ses progrès, ses défis et ses stratégies pour faire avancer des projets critiques allant de la cartographie du haut débit à l'inclusivité numérique. Ces présentations ont suscité des discussions animées, permettant aux experts participants de recevoir des retours constructifs et des perspectives de la part des ORR, de leurs pairs et des membres de PTS.
La journée s'est terminée avec un fort sentiment d'objectif partagé, les délégués se préparant à s'appuyer sur ces échanges lors des sessions à venir.
La deuxième journée a apporté des perspectives nouvelles grâce à des sessions animées par des experts invités. Sophia Donner de Telia a retracé l'évolution des télécommunications en Suède, du monopole d'État au marché concurrentiel, illustrant comment la régulation s'est adaptée à travers quatre phases : évaluation de la concurrence, choix axé sur les consommateurs, promotion gouvernementale et l'accent actuel sur la sécurité et la robustesse.
« Le monopole peut construire des systèmes fondamentaux, mais sans concurrence et collaboration, il risque la stagnation. Le rôle de l'État doit évoluer d'opérateur unique à facilitateur stratégique », a-t-elle expliqué.
Elle a également souligné l'évolution des lois sur la protection des données et la régulation sur la vie privée, notamment dans le cadre du RGPD.
La Dr. Caroline Wamala a ensuite dirigé une session profonde sur l'inclusivité, s'appuyant sur son travail de terrain au Mozambique pour illustrer comment les lacunes infrastructurelles et les normes culturelles façonnent l'accès aux services numériques. Utilisant l'évolution de la conception des bicyclettes comme métaphore, elle a démontré comment la technologie doit s'adapter à des utilisateurs divers.
«L'inclusivité en tant qu'approche est très intentionnelle. C'est la pratique délibérée et l'engagement à créer des environnements où tous les individus se sentent valorisés, respectés et soutenus», a-t-elle affirmé. «Le genre n'est pas un synonyme de femmes. Il s'agit de relations et de rôles assignés. Il s'agit de la façon dont le pouvoir circule dans la société.»

Kerstin Borglin a revisité les concepts clés de la gestion de projet de Stockholm, soulignant l'importance de la clarté dans les chaînes d'impact, de résultats et de produits.
«Le succès d'un projet n'est pas défini par son achèvement, mais par le fait que le changement qu'il vise soit visible, compris et mis en pratique», a-t-elle déclaré.

Bengt a conclu la journée en introduisant la prospective stratégique comme outil pour naviguer dans l'incertitude, utilisant des exemples comme la perturbation réglementaire de Starlink et les changements démographiques en Afrique.
« Les changements démographiques ne sont pas que des statistiques, ce sont des signaux. Lorsque plus de la moitié de la population a moins de 18 ans, l'avenir n'est pas lointain. Il exige la pertinence, la connectivité et l'inclusion dès maintenant », a-t-il noté.
Le troisième jour a été consacré aux discussions individuelles sur les initiatives de changement et aux séances de mentorat ciblées avec CRASA, EACO et WATRA. Ces interactions ont permis aux régulateurs de recevoir des conseils spécifiques, d'identifier des opportunités de collaboration sous-régionale et d'affiner leurs stratégies de mise en œuvre.
Cette approche personnalisée a renforcé les réseaux professionnels et a fourni aux participants des outils pratiques pour surmonter les obstacles institutionnels et opérationnels.
La journée finale a débuté avec une session d'Ericsson sur la manière dont l'Afrique peut tirer parti des réseaux mobiles avancés, en particulier la 5G, pour améliorer diverses industries et la vie quotidienne. Les représentants ont illustré comment la 5G facilite le travail à distance, améliore l'accès aux soins de santé et optimise les systèmes de transport.
«La connectivité numérique ne concerne pas seulement l'efficacité. Il s'agit de stimuler la croissance économique, de créer des lieux de travail plus sûrs et d'améliorer les vies, en particulier lorsque les systèmes que nous renforçons contribuent de manière significative au PIB d'un pays», a déclaré Efosa Aigbe d'Ericsson.
Peter Olusoji Ogundele a souligné l'importance de la collaboration sous-régionale :
«Nous ne pouvons pas construire une infrastructure résiliente de manière isolée. La gestion du spectre, les normes et la cybersécurité ne s'arrêtent pas aux frontières. C'est pourquoi la collaboration sous-régionale est essentielle.»
Les régulateurs ont ensuite présenté leurs présentations « Chemin à suivre », décrivant des étapes concrètes et des calendriers pour faire avancer leurs initiatives de changement. La phase s'est conclue par des réflexions et un engagement collectif à poursuivre la collaboration au-delà de Gaborone.
La semaine s'est terminée par une excursion culturelle à la réserve naturelle de Mokolodi avec un bush braai, offrant aux participants une occasion de se détendre et de renforcer les liens forgés tout au long de la session de suivi.
La session de suivi au Botswana a produit des résultats significatifs. Chaque autorité nationale de régulation a présenté des progrès tangibles et a identifié des défis clairs dans leurs initiatives de changement. Les organisations sous-régionales de régulation ont activement soutenu l'apprentissage entre pairs et ont renforcé les synergies transfrontalières, démontrant la valeur de l'harmonisation réglementaire.
Les sessions d'invités ont injecté de nouvelles perspectives sur l'évaluation de la concurrence, l'inclusivité, la prospective et la transformation numérique, enrichissant la compréhension des participants des tendances mondiales et des meilleures pratiques. Les stratégies institutionnelles et les réseaux professionnels ont été renforcés pour une mise en œuvre à long terme.
«Ce programme est une pierre angulaire pour renforcer la force réglementaire à travers l'Afrique. En combinant l'orientation d'experts, l'apprentissage entre pairs et l'échange ouvert, il équipe les régulateurs non seulement pour élaborer des politiques, mais pour mettre en œuvre des solutions significatives qui répondent aux réalités locales et stimulent le progrès numérique inclusif», a déclaré Brian Mwansa de CRASA.
Alors que les régulateurs des télécoms nationaux retournent dans leurs pays respectifs, ils emportent avec eux des plans affinés, des jalons plus clairs et un soutien sous-régional renforcé. L'engagement continu avec CRASA, EACO et l'ARTAO garantit que l'élan généré à Gaborone se poursuivra bien au-delà de la session de suivi.
Les prochaines phases d'iPRIS continueront de s'appuyer sur le modèle d'apprentissage entre pairs et de renforcer la résilience institutionnelle à travers le continent. Avec l'Afrique subsaharienne en passe d'accueillir 200 millions de nouveaux utilisateurs d'Internet mobile d'ici 2030 (GSMA, 2024), le travail de ces régulateurs devient de plus en plus crucial pour garantir que la transformation numérique profite à tous les citoyens, où qu'ils se trouvent.
La session de suivi au Botswana a démontré le pouvoir de rassembler les régulateurs africains des télécoms, les ORR et les partenaires internationaux autour d'une vision partagée. Elle renforce la mission d'iPRIS: le renforcement institutionnel, la collaboration et la transformation numérique durable à travers l'Afrique.
Comme l'a si bien dit Murphy Setshwane: «En tant que région en développement, l'Afrique a encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs de politiques durables, modernisées et harmonisées et de cadres juridiques et réglementaires qui répondent aux subtilités spécifiques du continent. C'est pourquoi des rassemblements comme celui-ci sont si importants, car ils nous permettent de réfléchir, de collaborer et de nous rapprocher de ces objectifs partagés.»
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
Du 7 au 24 septembre 2025, la sixième cohorte iPRIS s’est réunie à Luxembourg, sous l’égide du SPIDER et de l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR). Cette rencontre a rassemblé des régulateurs nationaux venus du Bénin, du Burundi, du Cameroun, du Gabon, de la Guinée et de la Guinée équatoriale, ainsi que des organisations sous-régionales (ARTAO, EACO, ARTAC, CRASA). Aux côtés de ces acteurs africains, des partenaires européens tels que l’ARCEP France, le BNETZA, l’IBPT et Deloitte ont enrichi les échanges.

Selon l’Union internationale des télécommunications, près de 2,6 milliards de personnes restent encore non connectées dans le monde. Ce chiffre souligne l’urgence d’élaborer des politiques publiques adaptées pour garantir une connectivité inclusive et durable.
iPRIS : un modèle d’apprentissage entre pairs
Financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, iPRIS constitue un programme phare de l’initiative Team Europe Digital for Development (D4D). Son approche repose sur l’apprentissage entre pairs et la co-création, permettant aux régulateurs africains et européens de confronter leurs expériences et de construire ensemble des écosystèmes numériques résilients.
La cohorte 2025C s’inscrit dans la continuité des précédentes éditions francophones et anglophones. Elle consolide une communauté de pratique où les régulateurs partagent leurs défis, adaptent des modèles étrangers à leurs contextes nationaux et conçoivent des Initiatives de Changement adaptées à leurs priorités locales.
Trois semaines pour progresser de la technique à la stratégie
Poser les bases techniques
La première semaine a jeté les fondations techniques de la réflexion. Les échanges ont porté sur la gestion du spectre, l’accessibilité et les cadres institutionnels. Les participants ont partagé des défis spécifiques, tels que la concentration du marché au Gabon ou les inégalités de couverture en zones rurales en Guinée équatoriale.
Les experts européens de l’ILR, de l’ARCEP France et du BNETZA ont mis en avant les principes d’indépendance, de transparence et de gouvernance multisectorielle. Pour Luc Tapella (ILR) et Bernice Edande (ARCEP Gabon), l’harmonisation régionale demeure une condition essentielle à une régulation équitable et efficace.


Inclusion, confiance et résilience
La deuxième semaine a ouvert la réflexion sur les dimensions sociales de la régulation. Les participants ont travaillé sur l’équité numérique, la cybersécurité, la confiance et la protection des consommateurs.
Sadibou Sakho a rappelé que « la connectivité n’est significative que si elle transforme les vies », plaidant pour une approche sensible au genre et centrée sur l’utilisateur. Katja Sarajeva, intervenant sur le cadre SERA (suivi, évaluation, redevabilité et apprentissage), a présenté l’évaluation comme un outil de transparence et d’adaptation. Asmaa Ouraini a insisté sur la cybersécurité comme une responsabilité souveraine, appelant à des défenses en couches et à une culture de la confiance numérique.

Dans le même temps, l’ILR et l’IBPT ont présenté des modèles de protection des consommateurs et de gestion des ressources de numérotation. SPIDER a complété cette dynamique avec des sessions pratiques sur la planification SMART, aidant les régulateurs à traduire leurs apprentissages en plans d’action concrets.
De la vision à l’action
La troisième semaine a permis aux participants de finaliser leurs Initiatives de Changement grâce aux retours croisés de leurs pairs et d’experts. L’accent a été mis sur l’intégration de données désagrégées, notamment par genre, afin de mieux représenter les réalités des utilisateurs.
Les sessions consacrées à la budgétisation ont été repensées comme des instruments d’équité et de participation. Comme l’a souligné Sophie Steichen (ILR) : « Mettre l’utilisateur au centre, c’est lui redonner du pouvoir. »
Au-delà de l’échange
Outre les sessions formelles, la cohorte a bénéficié de visites à SES, POST Luxembourg et à la Cour de justice de l’Union européenne. Ces immersions institutionnelles ont offert des perspectives concrètes et favorisé des échanges informels, renforçant les liens de confiance et les réseaux professionnels.

Réflexions et perspectives
Cette sixième cohorte a démontré que la régulation ne peut être réduite à un exercice technique. Elle est avant tout sociale, adaptative et contextuelle. Les réalités africaines et les modèles européens, mis en dialogue, se sont mutuellement enrichis, ouvrant la voie à des solutions innovantes et partagées.
Les Initiatives de Changement conçus par les régulateurs entreront désormais dans leur phase de mise en œuvre, avec un suivi assuré de SPIDER et l’ILR. L’ensemble du réseau iPRIS demeure ainsi une plateforme vivante de collaboration et de transformation.
En reliant les continents autour d’une mission commune, iPRIS affirme une conviction forte : la régulation inclusive et responsable est la clé d’un avenir numérique équitable et durable.
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
La deuxième cohorte francophone d’iPRIS, en cours à Luxembourg, illustre une conviction forte : investir dans les régulateurs, c’est investir dans l’avenir numérique de l’Afrique. Loin de se limiter à un simple programme de formation, iPRIS représente un renforcement stratégique des capacités qui place les autorités de régulation au cœur de la transformation numérique.
Les sessions animées par Cheikh Sadibou Sakho (SPIDER) ont mis en évidence que l’inclusion numérique n’est pas qu’une question d’infrastructures. Elle repose sur la capacité des régulateurs à intégrer les dimensions sociales dans leurs politiques. À savoir, genre, mobilité, disparités géographiques.

« L’inclusion doit refléter les réalités vécues par chaque citoyen », a-t-il insisté.
En renforçant la capacité des régulateurs à s’approprier des outils pour analyser et intégrer ces enjeux, iPRIS leur permet de transformer leurs pratiques en leviers de cohésion sociale.
Pour Katja Sarajeva (SPIDER), renforcer les capacités, c’est aussi donner aux régulateurs les moyens d’ancrer leurs réformes dans l’impact durable. À travers le suivi, évaluation et redevabilité (SERA) elle a montré comment l’évaluation, la redevabilité et l’apprentissage collectif deviennent des gages de confiance auprès des citoyens et des parties prenantes.

Ces méthodes transforment les régulateurs en acteurs crédibles capables de bâtir des écosystèmes numériques dignes de confiance.
Les experts du partenaire technique d’iPRIS; l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) ont mis en garde contre les menaces cyber, rappelant que la régulation moderne doit inclure la résilience des réseaux et la protection des citoyens. En s’inspirant de la directive européenne NIS2, les discussions ont ouvert la voie à des adaptations africaines, adaptées aux réalités locales. Former les régulateurs à ces enjeux, c’est investir dans une Afrique numérique plus sûre et résiliente.

Avec Tom Meyers (ILR) et Richard Klein (IBPT), les participants ont exploré la numérotation et l’adressage IP comme outils stratégiques de souveraineté numérique.

Ces compétences permettent aux régulateurs africains de sécuriser des ressources critiques et d’assurer une répartition équitable, condition d’une connectivité durable.
La présence à Luxembourg de représentants des quatre organisations sous-régionales – ARTAC, ARTAO, EACO et CRASA – marque une première historique. En rassemblant pour la première fois ces acteurs sous-régionaux, iPRIS investit dans une coopération africaine intégrée, renforçant les régulateurs au-delà des frontières nationales.

Enfin, à travers les ateliers de gestion de projet animés par SPIDER et l’accompagnement direct de l’ILR, les régulateurs transforment leurs apprentissages en initiatives de changement concrètes. Ces projets stratégiques, centrés sur la réduction de la fracture numérique, témoignent de la valeur d’un investissement à long terme dans le renforcement des capacités.
Cette deuxième semaine a confirmé que la régulation n’est pas seulement technique : elle est sociale, économique et politique. En renforçant les compétences des régulateurs africains, iPRIS contribue à instaurer la confiance, l’inclusion et la résilience au cœur de la transformation numérique.
Investir dans les régulateurs, c’est investir dans une Afrique numérique plus équitable, plus durable et véritablement souveraine.
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
Pourquoi investir dans les régulateurs télécoms ? Parce qu’ils sont les gardiens invisibles d’un futur numérique équitable. Sans eux, pas de concurrence saine, pas de protection des consommateurs, pas d’innovation durable.
Du 6 au 24 septembre 2025, le Luxembourg accueille la deuxième cohorte francophone d’iPRIS, un programme unique qui réunit régulateurs africains et européens autour d’un même objectif : combler la fracture numérique et bâtir une connectivité plus inclusive et durable.
Soutenu par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, et mis en œuvre par SPIDER en partenariat technique avec l’ILR, iPRIS va bien au-delà d’une formation. C’est une plateforme de coopération où s’échangent expériences nationales, savoir-faire technique et visions partagées.
Pourquoi les régulateurs des télécoms en Afrique ?
En Afrique, la fracture numérique demeure l’un des plus grands obstacles à une croissance inclusive. Aujourd’hui, seuls 36 % des Africains sont connectés, contre une moyenne mondiale de 67 %. Plus de 570 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont toujours pas accès à l’internet mobile. Et le coût reste l’un des plus élevés au monde : dans certains pays, 1 Go de données représente jusqu’à 10 % du revenu mensuel, bien au-delà de l’objectif de 2 % fixé par l’ONU.
Face à ces défis, investir dans les régulateurs n’est pas un luxe mais une nécessité. Ce sont eux qui garantissent une concurrence loyale, protègent les consommateurs, gèrent des ressources rares comme le spectre, et créent l’environnement dans lequel l’innovation peut réellement s’épanouir.
En renforçant la solidité et l’indépendance des régulateurs, on renforce les bases mêmes de la transformation numérique du continent.
iPRIS : Le renforcement des capacités
Le programme iPRIS répond à ce besoin crucial en renforçant les capacités des régulateurs. Pendant trois semaines à Luxembourg, les régulateurs africains des télécoms issus de sept pays de l’Afrique francophone: l’ART Cameroun, l’ARCEP Gabon, l’ARPT Guinée, l’ORTEL Guinée Équatoriale, l’ARCEP Bénin et l’ARCT Burundi et l’ARPTC RDC. Les trois délégués de l’ARPTC ont suivi en ligne et présenté leur initiative de changement.
Ensemble, ils traduisent des défis techniques complexes en réformes concrètes à travers leurs initiatives pour le changement. Ils explorent aussi de nouveaux outils de gestion et suivi de projets aux objectifs SMART. Le renforcement des capacités assure la mise en œuvre effective des initiatives transformantes tenant compte des réalités prévues ou imprévues de l’Afrique.
Comme le rappelle Malena Liedholm Ndounou de SPIDER:
« La gestion des projets, c’est la gestion des imprévus. »

Pour Guy Mahowald, le chef de services des fréquences chez l’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) :
Investir dans les études techniques auprès des régulateurs télécoms, c’est un levier crucial qui assure l’équité, guide les négociations avec d’autres acteurs et réduit les brouillages.

Vers un avenir inclusif
Au-delà des sessions d’apprentissage entre pairs, iPRIS construit un réseau de coopération comme témoigne Mme Bernice Edande Epse Otye Owona (ARTAC) :

Derrière chaque échange et chaque règlement, une conviction : des institutions fortes font la différence entre une fracture qui se creuse et un avenir numérique partagé.
iPRIS, c’est plus qu’un programme : c’est un pont entre cultures, langues et continents pour bâtir un avenir numérique équitable.
Voici les temps forts de la semaine iPRIS à LuxembourgOuverture officielle le lundi avec la présentation des contextes nationaux et des ambitions partagées. Chaque pays francophone présent et via visioconférence a exposé ses priorités : amélioration de la concurrence, déploiement de la fibre, cybersécurité, transparence du marché.
Un objectif commun : « améliorer la connectivité en Afrique subsaharienne. »
Le mardi, les régulateurs africains ont partagé leurs réalités nationales : monopoles persistants, croissance limitée malgré de nouveaux entrants, dépendance aux réseaux voisins. Ces échanges rappellent la diversité des contextes et l’importance d’une régulation adaptée.
Comme le souligne Luc Tapella (ILR) :

La matinée du mercredi a été consacrée à la gestion de projet, avec un focus sur les objectifs SMART et leur lien avec des impacts concrets comme l’extension de la 5G.
Pour Malena, experte européenne de SPIDER et animatrice de cette session :

L’après-midi de ce troisième jour a mis en avant la gestion du spectre, ressource rare et cruciale. Sujet résumé aux propos de Guy Mahowald experte chez ILR :

La journée du jeudi a ouvert un débat riche sur l’impact des grandes plateformes numériques, la souveraineté digitale et l’adaptation des cadres européens (comme le DMA) aux réalités africaines. Discussions franches sur l’équité d’accès aux services, les rapports de force définis par les investissements privés, et l’urgence d’une coordination sous-régionale alliée à un renforcement des capacités nationales. Selon deux expertes européennes qui ont animée les sessions du jeudi :


Ce vendredi, à l’ILR les délégués iPRIS travaillent main dans la main avec leurs experts. Chaque groupe affine son projet avec un accompagnement ciblé, tandis que Ms. Malena Liedholm Ndounou et M Cheikh Sadibou Sakho de SPIDER apportent un appui précieux pour transformer les idées en plans d’action concrets.
Une journée décisive pour réfléchir à la régulation de demain, entre innovation technologique et inclusion.
Après une première semaine riche en échanges sur la gestion de projet et du spectre, les deux prochaines semaines seront consacrées à des thèmes touchant aux piliers de l’Offre Européenne Conjointe : sécurité et résilience des réseaux, numérotation et adressage, protection des consommateurs, déploiement haut débit, interopérabilité et nouveaux enjeux réglementaires. Les régulateurs africains, aux côtés de leurs pairs européens, traduiront ces apprentissages en initiatives de changement concrètes pour combler la fracture numérique.
Ces sessions riches de la phase Europe pour le cycle 2025C confirment l’importance d’investir dans les régulateurs télécoms, véritables garants d’un avenir numérique inclusif pour l’Afrique.
Depuis son lancement, iPRIS a déjà impliqué 24 régulateurs nationaux des télécoms en Afrique subsaharienne :
Le Kenya, le Nigeria, le Ghana, la Namibie, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie, l’Eswatini, la République centrafricaine, le Tchad, les Comores, le Congo-Brazzaville, la Mauritanie, le Sénégal, le Togo, le Lesotho, l’île Maurice, le Rwanda, la Gambie, le Soudan du Sud, le Libéria, le Zimbabwe et la Sierra Leone.
Les organisations sous-régionales comme ARTAC,ARTAO, CRASA et EACO jouent aussi un rôle central dans la structuration de l’écosystème numérique.
D’ici 2028, iPRIS prévoit de collaborer avec des régulateurs nationaux et régionaux dans 43 pays pour stimuler la prospérité sociale et économique grâce aux TIC. Les régulateurs télécoms sont la clé pour garantir l’accès, la concurrence, la protection des consommateurs et l’innovation.

Voix des régulateurs nationaux de la cohorte 2025, actuellement à Luxembourg pour la phase Europe d’iPRIS





iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).
Du 6 au 24 septembre 2025, le Luxembourg accueillera le deuxième cohorte francophone d’iPRIS en Europe, réunissant pendant deux semaines et demie des régulateurs des télécommunications et des experts venus de toute l’Afrique francophone pour un programme intensif d’apprentissage entre pairs, de collaboration et de planification stratégique.
Cette nouvelle édition 2025B s’inscrit dans la continuité du succès de la cohorte francophone 2024B, première délégation d’Afrique subsaharienne à participer à iPRIS. Elle renforcera l’engagement d’iPRIS en faveur du développement du leadership institutionnel en matière de régulation des TIC et de l’avancement d’une transformation numérique abordable, inclusive et durable à l’échelle du continent.
Parmi les autorités de régulation nationales confirmées figurent : l’ARCEP Bénin, l’ARCT Burundi, l’ART Cameroun, l’ARPTC République Démocratique du Congo, l’ORTEL Guinée équatoriale, l’ARCEP Gabon et l’ARPT Guinée. Du côté des organisations sous-régionales, seront également présents la WATRA, l’EACO, l’ARTAO et l’ATRAC.
Ces régulateurs seront rejointes par des représentants de l’ARCEP France, de la BNETZA (Allemagne), de l’IBPT (Belgique) ainsi que de Deloitte. Cette combinaison unique d’acteurs crée un environnement d’apprentissage où se conjuguent réalités locales et perspectives internationales, offrant ainsi un espace porté par l’Afrique, en partenariat avec des acteurs mondiaux.
La Stratégie de transformation numérique de l’Union africaine (2020–2030) met en avant que la jeunesse du continent constitue un atout majeur à l’ère du numérique. Avec près de 60 % de la population africaine composée de jeunes, la transformation digitale doit occuper une place centrale dans le développement socio-économique.
La digitalisation ne se limite pas à la connectivité : elle représente un levier de création d’emplois, d’innovation, de réduction de la pauvreté et de croissance inclusive.
Le deuxième round francophone d’iPRIS au Luxembourg dépasse le simple cadre d’un apprentissage entre pairs. Il s’agit d’un investissement stratégique dans l’avenir numérique de l’Afrique. En dotant les régulateurs des télécommunications de savoirs, de réseaux et d’outils pratiques, iPRIS contribue à concrétiser la vision d’un continent où la connectivité est abordable, inclusive et transformatrice.
L’avenir de l’Afrique est numérique. Garantir qu’il soit également équitable et durable repose sur le leadership renforcé grâce à des initiatives telles qu’iPRIS.
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe “D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne” (Code : 001).
Du 30 juin au 8 juillet 2025, les régulateurs des télécommunications du Tchad (ARCEP Tchad) et du Cameroun (ART Cameroun) ont mené une mission conjointe de coordination des fréquences dans les zones frontalières de N’Djamena (Tchad) et de Kousseri (Cameroun). Cette initiative fait suite aux engagements pris le 16 juin 2025, visant à limiter les interférences transfrontalières, garantir la souveraineté numérique de chaque pays, et améliorer la qualité de service pour les populations frontalières.
Depuis plusieurs années, les intrusions de signaux radioélectriques entre N’Djamena et Kousseri causent des perturbations importantes : dégradation de la qualité des réseaux, surcoûts pour les opérateurs, et expérience utilisateur amoindrie. Cette problématique s’inscrit également dans une dynamique plus large de coopération sous-régionale pour une meilleure gestion du spectre et l’avancée vers l’intégration numérique régionale.
Sous la direction de M. Idriss Béchir Soumaine (DG ARCEP Tchad) et de M. Mouhamadou Awallou (DG ART Cameroun), la mission a réuni les principaux opérateurs : Airtel Tchad, Moov Africa Tchad, MTN Cameroun, Orange Cameroun et CAMTEL.
Objectif principal : détecter, mesurer et réduire les signaux radioélectriques intrusifs de part et d’autre de la frontière.
Des drive-tests ont été réalisés dans des zones sensibles et stratégiques. Les technologies 2G, 3G et 4G ont été analysées. Des actions correctives ont été testées et évaluées pour leur efficacité.
Les équipes ont aussi visité les sites de mise en œuvre du roaming gratuit entre les deux pays. Quelques points contractuels restent à finaliser. Le lancement officiel est prévu pour le 11 août 2025.
Lors de la cérémonie de clôture, M. Haliki Choua Mahamat, DG de l’ARCEP Tchad, a salué la rigueur technique et l’esprit de coopération. Cette initiative constitue une étape majeure pour l’intégration régionale, la souveraineté numérique, et l’amélioration de la qualité de service aux usagers.
Les prochaines étapes incluent un suivi régulier, des rapports conjoints et des mécanismes de contrôle. À long terme, cette collaboration renforcera la transformation numérique africaine, tout en apportant des bénéfices durables aux régulateurs, aux opérateurs et aux communautés vivant en zone frontalière.
iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).
Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe “D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne” (Code : 001).
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