TL;DR

  • Six régulateurs africains des télécoms ont conclu le cycle iPRIS 2024B lors d'une session virtuelle le 15 octobre 2024, devenant ainsi la première cohorte francophone d’iPRIS
  • Projets livrés : numérotation (Tchad), régulation par la donnée (Comores, 60 000+ euros), observatoire des marchés (Mauritanie), cartographie réseau (Sénégal), gestion du spectre à 80% (Centrafrique), cybersécurité avec 23+ sessions (Congo).
  • Les participants et organisations régionales (ARTAC, ARTAO) ont salué l'enrichissement des réseaux et le partage d'expériences transformateur.
  • La cohorte 2024B rejoint le réseau iPRIS avec des plans de mentorat et collaboration continue.
  • Cette première cohorte francophone élargit la portée panafricaine d'iPRIS et approfondit la coopération réglementaire translinguistique.

 

Après une année de renforcement des capacités, de collaboration et d'apprentissage entre pairs, les régulateurs africains des télécoms de la cohorte iPRIS 2024B, première édition francophone du programme, ont clôturé leur parcours par une session de synthèse virtuelle réflexive et inspirante. Cette étape marque l'aboutissement d'un engagement fort pour le renforcement institutionnel et ouvre la voie à une collaboration continue au sein du réseau des anciens participants d'iPRIS.

Une session placée sous le signe de la réflexion et de l'accomplissement

Organisée le 15 octobre 2025, la session de clôture virtuelle a réuni les autorités nationales de régulation (ANR) de la République du Congo, de la République centrafricaine, du Tchad, du Togo, du Sénégal, de la Mauritanie et des Comores, aux côtés des organisations sous-régionales de régulation comme l'Assemblée des régulateurs des Télécommunications de la République Centrafricaine (ARTAC) et l'Assemblée des Régulateurs Des Télécommunications en Afrique de l’Ouest (ARTAO). Les facilitateurs de SPIDER, de l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR) et les représentants des organisations régionales ont reconnu l'engagement et la croissance des participants tout au long de l'année. Cette rencontre s'est concentrée sur les leçons apprises, les réalisations concrètes et les visions pour l'avenir, illustrant l'esprit de collaboration qui a défini cette première expérience francophone.

Des initiatives de changement diversifiées et porteuses d'impact

Les équipes nationales ont présenté leurs initiatives de changement (IC), démontrant la diversité des défis réglementaires abordés et l'ancrage régional de leurs projets. Sept régulateurs ont participé au cycle 2024B, dont six ont maintenu leur engagement jusqu'à la clôture.

L'ARCEP du Tchad a élaboré des projets de textes réglementaires sur la numérotation et le réissuage, attendant désormais l'approbation des instances dirigeantes. L'ANRT des Comores a développé un système de régulation par la donnée avec des outils de cartographie et de signalement des réseaux mobiles, représentant un investissement dépassant 60 000 euros, actuellement en phase d'acquisition suite aux nouvelles procédures de passation des marchés publics.

La Mauritanie a concentré ses efforts sur la mise en place d'un observatoire des marchés opérationnel, avec une formation prévue d'ici décembre 2025 pour renforcer les capacités en consolidation et analyse de données. Le Sénégal a créé une plateforme de cartographie des réseaux fixes et mobiles en version bêta, intégrant les données de couverture 2G, 3G et 4G, avec publication publique prévue fin 2024. La République centrafricaine a finalisé à près de 80 pour cent son tableau national d'attribution des fréquences, avec validation finale attendue pour janvier 2025. Enfin, la République du Congo a développé un micro-CERT interne avec plus de 23 sessions de sensibilisation en cybersécurité réalisées depuis février 2024, malgré un repositionnement stratégique lié à la création de l'ANSI.

Des réflexions d'experts et de pairs enrichissantes

Les représentants de SPIDER, de l'ILR, de l'ARTAC et de l'ARTAO ont salué la qualité, la pertinence et les progrès des initiatives présentées. Les commentaires ont souligné l'importance de la durabilité des projets, de la mise en œuvre pratique et de la coopération régionale. Les participants ont été encouragés à voir la conclusion de leurs initiatives de changement comme le début d'un processus continu de développement institutionnel.

Les échanges ont également mis en lumière la valeur des réseaux de pairs pour soutenir et pérenniser le changement au-delà du cycle formel du programme.

Vers une collaboration renforcée et durable

"Le programme iPRIS s'allie étroitement avec les objectifs de l'ARTAO qui visent au renforcement des capacités de ses membres. Cette plateforme d'échange d'expertise permet d'améliorer notre quotidien."

— Rufus Samuel, ARTAO

La cohorte 2024B a désormais officiellement rejoint le réseau des anciens participants d'iPRIS. Des plans de collaboration continue ont été évoqués, incluant des échanges de suivi, du mentorat et un engagement entre pairs soutenu. L'expansion francophone d'iPRIS renforce la portée panafricaine du programme et approfondit la coopération réglementaire translinguistique. Cette première cohorte francophone n'a pas seulement achevé une année d'apprentissage transformateur, elle a également posé les fondations d'une collaboration régionale plus profonde en matière de régulation des TIC.

Regardez les moments forts du parcours iPRIS 2024B 

 

iPRIS est coordonné et mis en œuvre par SPIDER en partenariat stratégique et technique avec l'Autorité suédoise des postes et des télécommunications (PTS) et l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR).

Le programme est financé par l’Union européenne, la Suède et le Luxembourg, dans le cadre de l’Initiative Équipe Europe D4D pour l’économie et la société numériques en Afrique subsaharienne (Code : 001).